Prévision n Le ministère de l'Agriculture mène actuellement une politique pour réguler les prix des produits agricoles par la mise en place des marchés de proximité, et la modernisation des marchés de gros. Interrogé ce matin lors de son passage à la chaîne III de la radio nationale sur la flambée des prix des produits agricoles, notamment ceux de la pomme de terre, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa a indiqué que «pour réguler les prix des produit agricoles, il faut mettre en place un système de commercialisation moderne». M. Benaïssa a estimé qu'il y a eu une abondance de pommes de terre cette année, hormis au mois d'avril où il y a eu une flambée qui a duré 3 semaines. «Nous avons pu stabiliser quelque peu le prix de ce tubercule qui est à un prix référence par rapport aux autres légumes», a expliqué le ministre. «En terme de production, nous terminons l'année 2009 avec 2,6 millions de tonnes, qui représente une amélioration par rapport à l'année 2008, il ne faut pas oublier que nous nous sommes fixé pour les trois années à venir 4 millions de tonnes», a ajouté le ministre. «Actuellement nous sommes encore loin de cet objectif, mais l'amélioration est là», a-t-il estimé. «Nous agirons sur l'augmentation de la productivité par l'ouverture de nouvelles zones de culture de ce tubercule, et nous renforcerons le système de régulation avec les bases logistiques qui sont en réalisation à travers plusieurs wilayas, comme Bouira, Aïn Defla, Chlef et Sétif. J'espère qu'à l'été prochain ces bases logistiques seront fonctionnelles et participeront à la stabilisation des prix de la pomme de terre», expliqué M. Benaïssa. Selon lui, une dynamique d'ensemble est en train de se mettre en place graduellement pour relancer le secteur agricole. A une question sur l'introduction des nouvelles technologies dans l'agriculture pour une meilleure productivité, M. Benaïssa a déclaré : «Nous sommes condamnés à le faire, parce que nous sommes dans un pays où le sol agricole n'est pas très important, mais en même temps, nous sommes dans un pays où il y a un déficit en eau vu le changement climatique.» Par conséquent, notre pays ne peut répondre à ces contraintes que par l'introduction de moyens technologiques, et surtout l'appropriation des ces techniques en matière d'économie d'eau, en matière d'utilisation rationnelle des différents intrants et également en matière d'introduction des différentes techniques pour améliorer la productivité au niveau des exploitations agricoles.