Plaidoirie Lors d?une rencontre avec la presse, mercredi, Aïssa Khelladi, journaliste et écrivain, a présenté, au Centre international de presse, son dernier livre intitulé L?Homme et ses rivaux, paru aux éditions Marsa. D?abord, l?écrivain a tenu à démentir la rumeur selon laquelle son ouvrage serait une réédition : «Mon livre est paru il y a à peine une dizaine de jours, ce n?est pas une réédition comme certains le prétendent, loin de là.» Ensuite, il a tenté de dépeindre d?une manière succincte le contenu de son livre, sans pour autant le trahir afin d?ouvrir le champ aux questions. «C?est un livre d?événement. Il vient aborder un sujet d?actualité. Il développe une thématique, je dirais plutôt une problématique, directement liée à la restauration de l?Etat algérien, à savoir le retour à la paix», a-t-il déclaré, ajoutant : «Cela revient à dire que j?aborde, de bout en bout, le premier symbole de l?Etat algérien, incarné par le président de la République, depuis son arrivée à l?investiture suprême à nos jours, puisque tout se déroule autour de ce personnage qui a suscité tant de polémiques.» Aïssa Khelladi, essayiste aussi, affirme que pour parvenir à écrire ces pages, il lui a fallu se fondre dans le personnage du président. Il dit : «J?ai entrepris une démarche littéraire pour écrire ce livre. Si Gustave Flaubert, écrivain français du XIXe siècle, a dit : ?Madame Bovary, c?est moi? pour écrire son fameux roman Madame Bovary, moi, j?ai dit : ?Bouteflika c?est moi.? J?ai dit cela non pas pour me comparer à l?écrivain français, mais pour mieux cerner le personnage de Abdelaziz Bouteflika, pour mieux le comprendre, comprendre son comportement et comment il réfléchit, c?est aussi pour arriver à détecter les rivaux du président et comprendre leurs agissements, donc l?intérêt de toute cette agitation. J?essaie de comprendre un enjeu politique et de dépister les acteurs de cet enjeu. J?essaie d?identifier un champ politique et d?éclairer sur ceux qui l?investissent.» Sur le contexte de la parution de son ouvrage, Aïssa Khelladi affirme qu?il s?agit d?un pur hasard. «Ce livre, je l?ai écrit durant le mois de ramadan, et si je l?ai publié maintenant, c?est seulement parce que j?ai répondu à un appel intérieur. C?est parce que j?ai jugé bon de le faire maintenant. Je ne l?ai pas fait pour riposter au discours du directeur du Matin, largement diffusé dans son livre. Je ne savais pas d?ailleurs que ce dernier allait faire paraître un livre ; je ne l?ai su que récemment, comme tout le monde. Je l?ai su par le biais de la presse.» «Nous assistons à un débat surréaliste et à des polémiques qui n?ont pas d?impact pédagogique», a précisé Khelladi, qui a ajouté : «Le président de la République a affaire plutôt à des rivaux qu?à des adversaires», avant de conclure : «J?ai écrit ce livre avec conviction, et j?y exprime mon opinion et ma position sur la situation actuelle. L?Algérie a une chance historique de s?en sortir. L?ensemble du peuple algérien veut des changements. Ces derniers ont commencé à s?opérer avec l?arrivée de Abdelaziz Bouteflika, ils se poursuivront et s?accompliront si, bien sûr, le président de la République remporte un second mandat. L?homme est en mesure de mener l?Algérie d?un système pervers vers un système sain. Je ne vois d?ailleurs pas quel autre candidat connu sur la scène politique serait capable de restaurer l?autorité de l?Etat algérien. Il y en a certainement d?autres qui ne sont pas connus de tous, en mesure, eux aussi, d?en faire autant, mais parmi ceux que l?on connaît et qui occupent le champ politique algérien, je ne vois personne apte à cela.»