Mesure n Un examen médical sera mis en place avant l'acte de vaccination pour s'assurer que la personne est éligible pour le vaccin. Interrogé ce matin lors de son passage à la radio Chaîne III sur les craintes, la polémique et les interrogations des citoyens sur le vaccin contre la grippe A (H1N1), notamment sur l'adjuvant amplificateur de l'immunité, le Professeur en maladies infectieuses et directeur de la prévention au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, Ismaïl Mesbah, a indiqué que ce vaccin a été préqualifié par l'OMS et que c'est le seul vaccin contre cette pandémie. «Ce vaccin répond aux exigences d'efficacité pour faire face à cette pandémie, il est recommandé à tous les pays qui en veulent», a-t-il dit. S'agissant de l'efficacité de ce produit, il a souligné qu'il est homologué dans le pays d'origine, à savoir le Canada, où il a été enregistré, autorisé et mis en vente. «Conformément à la réglementation en vigueur dans notre pays, avant d'utiliser un produit il doit être enregistré dans le pays d'origine et obéir à un certain nombre de règles qui doivent être établies par le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques, l'institut Pasteur et le centre national de toxicologie». Dans ce contexte, M Mesbah a indiqué que tous les lots réceptionnés ont été certifiés et sont conformes aux spécifications précisées par l'autorité sanitaire canadienne. A une question sur l'adjuvant, il a expliqué que ce composant est utilisé depuis près de 20 ans, il permet de multiplier la réaction immunitaire et de permettre au sujet d'avoir le plus rapidement possible la meilleure protection possible. Interrogé sur les raisons derrière l'acquisition d'un vaccin adjuvanté, il a expliqué qu'à l'époque où l'Algérie avait pris option pour le vaccin, personne ne savait la nature de ces produits et aucun autre pays ne savait quel était le fabricant et la nature du vaccin. «L'option a été prise, ensuite les conditions ont fait que les premiers vaccins qui ont été homologués un peu partout dans le monde, ont été tous des vaccins adjuvantés», a indiqué M. Mesbah. «En outre, l'adjuvant n'est pas en soi un danger. Les effets indésirables graves qui en résultent ne sont pas plus importants qu'un autre acte vaccinal, en revanche les effets indésirables bénins restent des incidents locaux comme la fatigue et les courbatures», a-t-il expliqué. Interrogé sur l'éventuelle dangerosité de ce vaccin, Le Pr Mesbah, a avoué : «Il est difficile pour moi en tant que praticien de la santé publique et en tant que convaincu de la vaccination, dont on a vu les résultats dans d'autres pays à travers l'élimination de beaucoup de maladies, de remettre en cause et de douter de la vaccination». À une question sur les résultats de l'autopsie du médecin décédé après 30 heures de sa vaccination et d'éventuels liens avec le vaccin, M. Mesbah a répondu que le ministère de la Santé attend les résultats imminents de l'autopsie pour déterminer les causes du décès en soulignant que l'affaire est entre les mains de la justice. n Interrogé sur la vaccination des écoliers et sur la décharge exigée des parents, le Pr Mesbah a signalé que la vaccination vise à assurer la continuité des services de santé, c'est pour cela que cette campagne a commencé par le personnel de la santé et vise aussi à protéger les sujets vulnérables telles les femmes enceintes et les personnes qui ont des pathologies chroniques (adultes et enfants), car il est impératif de les protéger et ensuite sur la transmission parce qu'il faut freiner la transmission de cette maladie, c'est ainsi que les écoliers seront vaccinés dans le cadre d'arrêter la transmission. S'agissant de la décharge exigée des parents, le Pr Mesbah a indiqué que ceci est une règle générale avant de procéder au moindre acte médical chez un enfant, il faut l'accord des parents. «En aucun cas un acte médical ou de vaccination ne saurait se faire à l'insu des parents», a-t-il conclu.