Le ministre de la Santé, Saïd Barkat, a été le premier à se faire vacciner contre la grippe A pour apaiser la crainte des citoyens. Ouf! C'est la délivrance pour des centaines de milliers d'Algériens. Ces derniers qui craignaient la menace de la grippe A vont pouvoir se faire vacciner dès aujourd'hui. La campagne de vaccination a été officiellement lancée hier, par le ministre de la Santé en se faisant injecter la première dose de ce vaccin tant attendu. L'événement a eu lieu au siège du ministère de la Santé où les cadres de ce département se sont également soumis à la vaccination. Lors de cette dernière, toutes les mesures sanitaires ont été mises en oeuvre, et les étapes de vaccination respectées. Avant de se faire vacciner, le ministre a été soumis à un contrôle médical devant les représentants de la presse ainsi que de son département. S'en est suivie l'opération de la vaccination proprement dite, avant une mise en observation d'une demi-heure. Ce délai passé, le ministre a fait remarquer à l'assistance qu'il ne percevait aucun effet secondaire, et qu'il ne fallait donc pas que la population s'inquiète à ce sujet. «Les garanties sont là, nous avons fait les tests sur nous-mêmes, je ne vois pas pourquoi toute cette agitation autour du vaccin» a-t-il ensuite tenté de rassurer. «Le vaccin est de très bonne qualité, certifié par 30 pays, l'OMS et le pays producteur», a-t-il ajouté. Interrogé sur les motifs du retard accusé par les services sanitaires pour délivrer les résultats des analyses, le professeur Mansouri a expliqué: «Nous avons fait l'évaluation du vaccin, nous avons également contacté toutes les autorités réglementaires en Europe et même au Canada, c'est pour ça que cela a pris autant de temps». De son côté, le représentant de GSK en Algérie, Ait Djemaâtine Abdelkader, s'exprimant sur le planning de livraison du vaccin dans les mois à venir, a expliqué que «tout dépend de la production de l'oeuf en antigènes». Selon un communiqué du ministère de la Santé, la campagne débutera aujourd'hui. Elle se déroulera en six phases comme cela a été prévu par le département de Barkat. Elle concernera d'abord le personnel de la santé des secteurs, public, parapublic et privé. Un choix stratégique pour immuniser le personnel soignant certes, mais aussi pour éviter que ces derniers véhiculent le virus en cas d'infection et contaminent les malades, notamment les femmes enceintes. S'agissant justement de cette population à risque, elle sera soumise à la vaccination juste après le personnel soignant, soit dans moins d'une semaine après le début de la campagne, le 6 janvier. Elle sera suivie par le personnel assurant le maintien des activités essentielles et stratégiques du pays et les personnes atteintes de pathologies chroniques. Enfin, viendra le tour des enfants et adolescents âgés de plus de six mois à 24 ans et l'entourage des nourrissons de moins de six mois. Le reste de la population sera soumis à la vaccination après que toute cette population sensible au virus sera immunisée. S'agissant du dispositif technique, la vaccination se déroulera dans 8000 centres vaccinateurs. Ces derniers seront renforcés par la réquisition d'équipes mobiles ainsi que d'autres centres vaccinateurs en cas de besoin.