Résumé de la 4e partie n Chez Robert Hansen, L'inspecteur, le shérif et les policiers font la macabre découverte qu'ils redoutaient… Il faut croire qu'elle s'est échappée également et qu'il l'a rattrapée... L'inspecteur Brian Mitchell reste un instant silencieux. — C'est possible, mais cela me fait penser à autre chose... Avez-vous vu Les Chasses du comte Zaroff ? — Non. Qu'est-ce que c'est ? — Un très vieux film, qui date des années 30. Il raconte l'histoire d'un homme qui habite dans une île et qui fait naufrager les marins pour les chasser comme des animaux. — Vous ne pensez tout de même pas... ? — Si. Robert Hansen chasse les femmes. Comme dans le film, il doit les laisser partir avec une certaine avance et se mettre à leur poursuite. Et il fait cela chaque année au départ de sa femme et de ses enfants. Pendant qu'ils visitent la tour Eiffel ou Le Colisée, il traque le gibier féminin... Les deux hommes restent un long moment muets, devant ces corps témoins d'une tragédie qu'on a du mal à imaginer... L'inspecteur Brian Mitchell finit par reprendre la parole. — Il faut le rattraper.! Je vais demander des renforts. Mais Earl Waco secoue la tête. Ses yeux légèrement bridés se fixent sur son vis-à-vis. — Il risque d'être loin avant que les renforts arrivent. Personne ne connaît aussi bien la région que moi. Si vous êtes partant, à nous deux, nous avons une chance. Brian Mitchell n'hésite pas longtemps. En venant en Alaska, il rêvait, sans oser l'espérer, d'une traque dans la nature du Grand Nord. — Allons-y ! Les environs de la propriété sont très différents du site d'Elkutna. Ici, pas de forêt profonde, mais une vaste prairie traversée par plusieurs cours d'eau et entourée de montagnes abruptes. La maison se trouve au milieu d'un cirque. On comprend, dans ces conditions, qu'une personne poursuivie n'ait guère de chances d'échapper à son sort. Il y a peu de cachettes et pas moyen d'en sortir. C'est une véritable nasse... Après avoir franchi de nouveau le mur d'enceinte, Earl Waco montre du doigt les montagnes. — Une personne seule ne peut pas les escalader. Il faut être plusieurs et avoir de l'équipement. — Il y a la route... — C'était certainement là qu'il se postait quand il libérait les femmes. Il leur coupait la retraite. — Il est peut-être parti par là lui-même. Allons voir... Le shérif prend la piste et découvre des empreintes fraîches en direction du centre du cirque. C'est par là qu'il faut aller... La suite est une progression extrêmement périlleuse, dans un terrain pratiquement à découvert. De temps en temps, quelques petits bois de sapins offrent une protection, mais ils sont rares. Les deux hommes imaginent, avec un pincement au cœur, l'an-goisse qui a été celle des jeunes femmes, lors de cette partie perdue d'avance. Courbé vers le sol et examinant les branches et les herbes, Earl Waco continue de progresser, suivant des traces invisibles pour son compagnon. (à suivre...)