Difficultés n Les habitants des douars de Amraoua et El Brakiche, dans la commune de Sidi Akacha, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef souffrent d'un quotidien amer et plus qu'insupportable à tous les niveaux. La situation déplorable dans laquelle se trouve l'ensemble de la population de ces deux douars, totalement marginalisés, demeure sans aucune issue, et compte tenu de ce constat affligeant et aussi des déclarations accablantes des nombreuses personnes de différents âges que nous avons rencontrées dans ces deux bourgades, la lueur d'espoir et les solutions que les malheureux habitants attendent depuis de très longues années, restent chimériques. En effet, les habitants des deux douars en question occupent des habitations de fortune, construites de façon rudimentaire dans la plupart des cas avec de l'argile et de la paille, au pied des montagnes qui surplombent la région et ce, depuis l'époque coloniale. «C'est grâce à nos ancêtres qui nous ont laissé ces gourbis que nous disposons, aujourd'hui, d'un toit sous lequel nous continuons à survivre. Notre vie quotidienne est faite, comme vous êtes en train de le constater certainement, de misère, de lassitude et d'une morosité extrême. Nous sommes complètement marginalisés. Nous manquons de logements dans le cadre de l'habitat rural car les gourbis que vous voyez, sont dans une dégradation nettement avancée à tous les niveaux. Pendant les saisons hivernales, ce sont les fréquentes infiltrations des eaux pluviales et du froid cruel et paralysant qui inondent tout l'intérieur de ces gourbis qui nous abritent et devenus, au fil des années, un véritable tamis en raison des fissures et des détériorations causées par les intempéries», affirment-ils. Et d'ajouter : «Le même calvaire est également vécu en été où la chaleur caniculaire et suffocante, est à l'origine de plusieurs maladies graves qui affectent particulièrement les enfants en bas âge et les personnes âgées. Nous nous sommes rapprochés maintes fois des autorités compétentes afin de nous accorder notre quota – tout comme les autres douars à travers le pays – de logements dans le cadre de l'habitat rural. Malheureusement, toutes nos doléances sont restées à ce jour lettre morte. Nous n'avons jamais bénéficié de projets de proximité du développement rural intégré. Les routes de nos douars sont impraticables et se trouvent dans un état plus que lamentable car elles n'ont jamais été refaites depuis leur réalisation qui remonte à plus de 20 ans. C'est aussi le cas de l'unique école primaire qui accueille les élèves des deux douars, et qui manque de toutes les commodités d'un enseignement ou d'une éducation dans les normes». Les habitants des deux localités rurales rêvent toujours d'un centre de santé qui leur assurera une couverture sanitaire, d'un réseau d'alimentation en eau potable, d'un raccordement au gaz naturel, de l'éclairage public ou encore d'infrastructures culturelles et de jeunesse pour leurs enfants.