Programme n Deux réunions sont prévues aujourd'hui et demain, l'une sur l'aide économique aux Palestiniens, et l'autre du Quartette sur les efforts pour relancer le processus de paix. La première réunion qui devrait avoir lieu cet après-midi à la Mission de la Norvège, à Bruxelles, réunira l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, son homologue norvégien, Jonas Gahr Stoere, ainsi que Tony Blair, l'émissaire du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, UE, Russie, ONU). «Il s'agit d'une réunion de suivi de la conférence des donateurs de l'Etat palestinien, pour faire le point sur les fonds ramassés et leur utilisation», a indiqué le porte-parole de Mme Ashton. Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, dont le pays préside l'UE depuis janvier, sera aussi présent, ce qui a fait froncer les sourcils de certains fonctionnaires européens. «Il s'est invité tout seul», a dit l'un d'eux, en se montrant surpris. L'UE sera déjà représentée par Mme Ashton et en principe, depuis l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, les questions diplomatiques ne sont plus du ressort de la présidence tournante de l'UE. Mais Madrid, tout en affirmant être à l'entière disposition de Mme Ashton, a déjà fait savoir qu'il comptait rester actif sur des dossiers qui lui sont chers, comme le Proche-Orient. Demain mercredi, une autre réunion, spécifique du Quartette cette fois, et au niveau des envoyés spéciaux pour le Proche-Orient, est programmée. M. Mitchell y participera, selon le porte-parole de Mme Ashton. Il s'agira de la première rencontre du Quartette depuis l'Assemblée générale de l'ONU de septembre à New York. M. Mitchell, qui était hier lundi, à Paris, devrait à cette occasion faire le point sur la nouvelle initiative de paix américaine. «Nous travaillons avec les parties pour reprendre les négociations aussi vite que possible avec un calendrier déterminé afin de parvenir à une conclusion positive», a déclaré le sénateur américain à Paris. «Le peuple d'Israël a un Etat, ils veulent la sécurité et devraient l'avoir. Le peuple palestinien n'a pas d'Etat, ils en veulent un et devraient l'avoir. Nous pensons que ces deux objectifs se renforcent et ne s'excluent pas», a-t-il dit à la presse. George Mitchell a repris à son compte la semaine dernière l'idée d'une négociation limitée à deux ans. Toutefois, les Palestiniens font d'un gel total de la colonisation israélienne en Cisjordanie un préalable à une reprise des négociations de paix.