Une jeune Franco-Britannique de 30 ans, nièce du secrétaire d'Etat à la Défense, Quentin Davies, a affirmé, hier lundi, avoir eu un «trou noir», devant la cour d'assises de Versailles, près de Paris, pour expliquer le meurtre sanglant et inexpliqué d'un jeune Français en 2007. «J'ai l'impression qu'il me manque une demi-heure», a dit devant la cour d'assises la jeune femme. Le 11 novembre 2007, un dimanche, au petit matin, la jeune femme, alors âgée de 28 ans, avait appelé la police. Celle-ci avait découvert à son domicile de Saint-Germain-en-Laye, une banlieue huppée de l'ouest parisien, le corps ensanglanté d'un jeune homme de 24 ans. La victime, un jeune homme rencontré quelques heures plus tôt dans un bar de Saint-Germain-en-Laye, présentait plusieurs plaies sur le corps, notamment à la gorge et au niveau du thorax, dont une, mortelle, atteignant la colonne vertébrale. Jessica Davies, qui risque 30 ans de réclusion, a décrit devant la cour la «dernière image» qu'elle revoit de sa victime. Il était assis sur le lit et «après, je me revois à genoux en train d'appuyer sur sa plaie et d'appeler les secours», a-t-elle expliqué, disant avoir ensuite des «bribes» de souvenirs et se rappelant la «sensation» du couteau qui s'enfonce. «C'est moi qui ai fait ça, je suis un monstre. Je voulais le couper un peu et ça s'est enfoncé tout seul», avait-elle alors dit à la police. Le verdict est attendu pour fin de cette journée.