Action n Les Syndicats de l'éducation ont décidé de recourir, de nouveau, à la grève devant le «mutisme» du département de Boubekeur Benbouzid qui, selon eux, n'a pas pris en charge leurs revendications. Ainsi, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) a lancé, hier, mercredi, un appel en direction de tous les travailleurs du secteur pour observer une grève nationale de quatre jours renouvelables à compter du 31 janvier. Dans un communiqué sanctionnant les travaux de la session extraordinaire de son Conseil national, le Snte explique son action par le «silence du ministère de l'Education nationale devant les revendications légitimes des syndicats du secteur» et «la dégradation continue du pouvoir d'achat des travailleurs de l'éducation», entre autres. Réaffirmant son attachement au droit de départ à la retraite après 25 années de travail effectif et à la retraite anticipée, ce syndicat revendique la révision du statut des travailleurs du secteur afin de «remédier aux erreurs qu'il contient notamment le sérieux déséquilibre en matière de reclassement et de promotion de plusieurs catégories à l'instar des enseignants, des professeurs et des adjoints de l'éducation». De même, il appelle à la revalorisation des primes octroyées aux travailleurs, à l'introduction de «nouvelles primes» et à «l'allégement du volume horaire des enseignants du primaire et du moyen ainsi que celui des adjoints d'éducation.» Pour ce syndicat, ces revendications restent, plus que jamais d'actualité, surtout que les travailleurs et fonctionnaires du secteur «ont été lésés après l'application de la nouvelle grille nationale des salaires.» De son côté, la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (Fnte), a décidé de déposer un préavis de grève d'une durée de trois jours, les 2, 3, et 4 février, lors de la conférence nationale des membres du Comité exécutif, élargie aux secrétaires de wilayas, tenue hier à la Munatec de Tipasa. Pour la Fnte, le ministère de tutelle n'a pas pris en charge ses revendications relatives à l'augmentation des salaires, des primes et des allocations. Aussi, la suppression du droit à la retraite anticipée est une décision injuste, selon ce syndicat pour qui, «le métier d'enseignant est très pénible». Appelant la commission de la Fonction publique, des Finances et de l'Education à répondre favorablement à ces revendications relatives aux primes et aux allocations, la Fnte demande également la régularisation de la situation financière des enseignants dans nombre de wilayas et la suspension de la décision d'évacuation des logements de fonction.