Première n Le Samu destiné à l'accueil des SDF, a suscité la satisfaction des représentants du mouvement associatif local. La création de cet établissement social, unique en son genre à l'échelle nationale, car jouissant d'une autonomie financière et statutaire, se fonde sur un décret exécutif daté du 15 juillet 2008 portant sur les modalités de création et d'organisation du Samu. Une importance primordiale est conférée à ce projet pilote, car c'est de son succès que dépend la généralisation future de cette expérience au niveau des autres wilayas du pays. Sa mission principale consiste à prendre en charge des personnes en situation difficile ou sans domicile fixe et à prêter assistance aux personnes en situation précaire, en les orientant vers les Centres d'accueil pour y recevoir l'aide nécessaire. Ces actions se font en coordination avec les autorités et le mouvement associatif, dont les efforts sont orientés vers un objectif commun, à savoir aider à la réintégration familiale des personnes concernées. Selon le décret exécutif suscité fixant le statut de cet établissement, cette structure est un Centre de transition destiné à accueillir, à titre temporaire, des catégories de personnes en difficulté. Le délai de séjour ne doit pas dépasser les deux semaines, pour chaque personne qui bénéficiera durant toute cette période d'une assistance médicale et psychologique, ainsi que du gîte, du couvert et des vêtements qui lui sont automatiquement assurés. Cette période est également mise à profit par les responsables du Centre qui effectuent des enquêtes sociales sur leurs pensionnaires, en coordination avec les DAS de leur lieu de résidence d'origine suivant chaque cas, dont la prise en charge sera déterminée en fonction des informations obtenues. «Cependant, notre priorité consiste à aider à la réintégration de ces personnes dans leur famille d'origine», a soutenu le DAS, qui ajoute que «si cette tâche nous est impossible, nous leur garantissons néanmoins une prise en charge au niveau des centres spécialisés de l'Etat». L'établissement est doté de neuf ambulances. L'encadrement est assuré par un médecin et des représentants de la Protection civile et du Croissant-Rouge algérien (C-RA), pour couvrir l'ensemble du territoire de la wilaya. Trois psychologues, un médecin généraliste et des représentants associatifs assurent actuellement le bon fonctionnement de ce Centre de 40 lits. «Nous avons accueilli à ce jour 29 personnes», a indiqué une des psychologues, qui précise que les personnes accueillies «sont issues des wilayas de Boumerdès, Relizane, Oran, Alger et Blida». Elle a signalé que certains pensionnaires ont déjà été réorientés vers d'autres structures plus adéquates. Divorce, conflits familiaux, chômage et fugues, sont les principales causes qui les ont poussés à «choisir la rue», selon leurs propres déclarations. Ils expriment, néanmoins, «le souhait d'obtenir une aide pour retrouver une vie normale».