Après avoir bien géré le premier tour, Algériens et Ivoiriens s'affronteront, ce soir, dans un match couperet. «ça passe ou ça casse», semblent se dire les deux équipes. Face aux Eléphants, les Verts sont décidés à marquer de leur empreinte Cabinda en rééditant l'exploit de Khartoum. Ce sera le match de l'année face à l'épouvantail ivoirien dans un choc entre mondialistes qui risque de faire des étincelles. Dans un habit d'outsider qui lui sied à merveille, tant il permettra aux coéquipiers de Laïfaoui d'évoluer sans pression supplémentaire, l'Equipe nationale défiera donc l'archifavori ivoirien avec sa pléiade de stars mondiales dont l'incontournable serial buteur de Chelsea, Didier Drogba. Pas favoris, mais pas battus d'avance, les Verts tenteront donc de bousculer la hiérarchie préalablement établie et de créer la sensation de ce second tour en éliminant la Côte d'Ivoire de Vahid Halilhodzic. Une mission, certes, difficile, mais aucunement impossible pour une équipe algérienne qui monte indéniablement en puissance et qui croit dur comme fer en son rêve angolais, d'autant plus qu'une éventuelle explosive revanche face à l'historique rival égyptien se profile d'ores et déjà à l'horizon des demi-finales. A leur arrivée dans l'enclave de Cabinda, les protégés de Rabah Saâdane faisaient, d'ailleurs, montre d'un enthousiasme évident, doublé d'un optimisme mesuré qui en dit long sur une confiance emmagasinée au fil des jours et des rencontres du premier tour. Une confiance que même la défection de certains éléments n'a pas altérée. Le fait de récupérer le keeper sétifien constitue une réelle satisfaction même si l'infirmerie n'a pas chômé depuis l'arrivée de l'équipe en Angola. La liste comporte les forfaits de Lounès Gaouaoui, Khaled Lemmouchia, Yacine Bezzaz et Rafik Saïfi, dernier en date à avoir été déclaré inapte pour le service. Mais il faudra également rajouter l'état physique limite de quelques autres joueurs, à l'image de Antar Yahia et de Meghni, mais ce dernier sera titularisé contrairement au premier cité. Fort heureusement pour les Fennecs, la rigueur défensive des Ivoiriens n'est pas à la hauteur de leur puissance offensive, en dépit de la présence de quelques pointures européennes à l'instar de solides gaillards, Kolo Touré entre autres. Une faiblesse, ou plutôt une imperfection dans le fonctionnement des «Oranges mécaniques» du coach Halilhodzic, qui doit bien figurer dans le plan anti-Côte d'Ivoire de l'expérimenté Rabah Saâdane et dont les protégés devraient tirer profit pour espérer passer cet écueil, sans doute le plus éprouvant de leur séjour en terre angolaise. Pour ce faire, le Onze algérien s'appuiera surtout sur son incroyable rage de vaincre, son inébranlable force mentale et son ardent désir de légitimité continentale aux lendemains d'une qualification historique au mondial sud-africain. Pour l'avoir déjà fait lors des éliminatoires en écartant du chemin menant à Johannesburg le double tenant du titre égyptien, qui avait lui-même passé quatre buts à ces mêmes Eléphants pas si imbattables que cela lors de la précédente édition, les Verts sont, plus que jamais, décidés à prendre ce défi à bras-le-corps et confirmer à l'Afrique entière la renaissance du football algérien. De loin moins volumineux, les Fennecs useront de leurs stratagèmes pour envoyer au tapis les imposants Eléphants. L'équipe qui sera alignée : n Chaouchi, Laïfaoui, Belhadj, Bougherra, Halliche, Mansouri, Matmour, Yebda, Ghezzal, Meghni, Ziani.