Programme n Toutes les prisons construites avant l'année 1900 et qui sont situées dans les centres urbains seront remplacées par de nouveaux établissements conçus selon les standards internationaux. Interrogé ce matin lors de son passage à la chaîne III sur l'éventuelle fermeture de certaines anciennes prisons telles que celle de Serkadji, le directeur général de l'administration pénitentiaire Mokhtar Felioune a expliqué qu'un programme de réalisation de 80 prisons est mis en place pour remplacer les prisons qui ont été construites avant l'année 1900. En outre, il est question de construire des pénitenciers à l'extérieur des tissus urbains et réalisés selon les standards internationaux en matière d'espace et de prestation. Ainsi toutes les prisons construites avant l'année 1900, qui sont vétustes, ne répondant plus aux normes internationales et qui sont situées dans les centres urbains telles que celles de Serkadji, Blida, Guelma, Bejaïa, Mascara seront fermées et remplacées par d'autres prisons à l'extérieur des villes. Le nombre de détenus incarcérés au niveau des prisons algériennes avoisine les 56 000 alors que les capacités d'accueil de nos pénitenciers ne dépassent pas les 36 000 places. Ainsi un programme de réalisation de 80 prisons est initié par les pouvoirs publics, dont 13 établissements ont été inscrits en programme d'urgence et devraient être livrés entre 2009/2010. Trois des 13 établissements dont la réception était prévue pour 2009 seront réceptionnés avant le mois de mars prochain. Ces trois établissements d'une capacité totale de 5 000 places, sont conçus selon les normes internationales. En effet, ils disposent tous d'un espace de 9 m2 par détenu et contiennent des infrastructures nécessaires pour garantir une bonne incarcération comme des infirmeries, des espaces de scolarisation, de formation professionnelle, de sport, et une bibliothèque. Ces structures visent à créer un équilibre entre les dispositions et les mesures de sécurité et les exigences d'une meilleure prise en charge et de réinsertion sociale des détenus. Interrogé sur les critiques des instances humanitaires internationales liées aux conditions de détention en Algérie, M. Felioune a répliqué : «Je ne suis pas d'accord sur les critiques des instances humanitaires internationales car tous les experts internationaux qui ont visité nos prisons ont félicité l'Etat algérien pour les moyens mis en place pour la bonne prise en charge des détenus.» «Quand on parle de l'humanisation des conditions de vie en prison, on parle de la santé, du traitement, de la prise en charge, la réinsertion sociale, et nous, nous avons beaucoup fait pour améliorer les conditions d'incarcération», a ajouté M Felioune. Pour illustrer les progrès enregistrés en la matière, il évoque, à titre d'exemple, l'augmentation du budget alloué à la santé qui est passé de 171 millions de DA en 2002 à 550 millions de DA. l Le travail d'intérêt général comme mesure alternative à l'emprisonnement qui est entré en vigueur il y a deux semaines concerne tous les délinquants primaires qui sont condamnés à une peine inférieure à un an. La personne condamnée a le choix de purger la peine en prison, ou dans l'exercice d'un travail d'intérêt général. Actuellement il y a un nombre important de détenus affectés dans les différents établissements administratifs pour effectuer différents travaux. Cette peine alternative arrange la personne condamnée et l'aide dans sa réinsertion sociale. Ces personnes qui choisissent d'effectuer des travaux d'intérêt général sont assurées contre les accidents de travail et les maladies professionnelles. Rappelant que cette innovation a été introduite dans le code pénal algérien au mois d'avril 2009. D'ores et déjà, beaucoup de tribunaux ont prononcé des peines d'intérêt général.