Scène n Une belle initiative a été prise par le Théâtre national algérien, celle d'ouvrir ses portes aux théâtres régionaux et de leur céder les planches. Ainsi, la première et la dernière semaine de chaque mois seront consacrées à un théâtre régional dans le cadre de «Carte blanche pour les théâtres régionaux». Pour commencer, le public algérois aura à découvrir, du 1er au 6 février, les productions du Théâtre régional de Mascara, récemment créé et institutionnalisé par le ministère de la Culture, et cela dans le cadre d'une politique menée par cette instance visant à créer ou à réhabiliter des espaces culturels. A noter, par ailleurs, que cette carte blanche est une initiative lancée par le Théâtre national visant à faire connaître les activités des théâtres régionaux. «Le Théâtre régional, qui est le premier invité dans le cadre de ''Carte blanche'' donnera à cette occasion la générale des pièces Errahil, d'après La nuit de Abderrahmane Kaki, et Lalla, une adaptation de Les bonnes de Jean Genêt», a indiqué, hier, lors d'une conférence de presse, le directeur du Théâtre régional de Mascara, le comédien Rachid Djourourou. A noter aussi que cette valise théâtrale comprendra également d'autres représentations, telles que Hiya wa Hiya (elle et elle), une pièce (un sketch) qui sera jouée par les deux humoristes Bakhta et Houari. Les enfants ne seront pas en reste puisque les responsables du Théâtre régional de Mascara ont préparé, au bonheur des bambins, une pièce pour jeune public intitulée Edoumya El Khachabiya, écrite par la jeune auteure Noura Laïchouch. Rachid Djourourou, directeur du Théâtre régional de Mascara, a ensuite ajouté que «le but recherché est, avant tout, de faire connaître notre théâtre récemment créé». Ainsi, créé, il y a 7 mois, le Théâtre régional de Mascara, présentera au public algérois ses premières productions. Le conférencier a, en outre, fait savoir que son théâtre a, pour l'avenir, plusieurs projets concernant, d'une part la création et la production, et, d'autre part, la formation et l'encadrement. Pour sa part, Feth Ennour Benbrahim, responsable de la communication, dira : «La carte blanche est une initiative du Théâtre national, et ce, par souci de rapprochement et d'échange avec les autres théâtres». Et d'ajouter : «Elle (la carte blanche) s'inscrit dans le cadre d'une politique d'ouverture à laquelle s'adonne le Théâtre national algérien.» «Nous travaillons de manière à tisser des liens avec les théâtres régionaux et à privilégier les échanges et les rapprochements», a-t-il souligné. Feth Ennour Benbrahim a également expliqué que «cette carte blanche, un concept initié depuis l'année dernière, est reconduit cette année, à raison de deux théâtres par mois», vu son succès. «Durant une semaine, nous cédons les planches du TNA à des théâtres régionaux», a-t-il repris. Et de poursuivre : «Après le Théâtre régional de Mascara, celui de Constantine aura sa ''Carte blanche'' lors de la dernière semaine du mois de février.» «Carte blanche pour les théâtres régionaux» est une initiative louable, parce qu'elle s'ouvre sur la pratique théâtrale algérienne dans sa diversité, comme elle permet de rompre l'isolement entre les différents théâtres en les rapprochant dans un esprit de confrontation et d'émulation positive et constructive.