On dit aussi que Sidi Abderrahmane Al-Tha'libi s'est marié avec une fille de la région et qu'il a eu d'elle une descendance. Aujourd'hui encore, certaines familles de Béjaïa se revendiquent de lui. Il faut signaler aussi que beaucoup de villages en Kabylie affirment avoir reçu sa visite : à Chemini, dans la wilaya de Béjaïa, on montre un mausolée où se trouvait une pierre qui aurait porté l'empreinte de son pied. Il l'y aurait imprimée en montant dessus pour arranger la toiture de la pièce. Le mausolée a été détruit puis reconstruit. Dans les gorges de la chiffa, on montre des biens ayant appartenu au saint puis devenus biens de mainmorte (habous) : il y a encore quelques décennies, des familles de la région se rendaient en pèlerinage à Alger, au mausolée du saint, apportant des fruits de leurs jardins. Après Béjaïa, Abderrahmane passe ensuite en Tunisie où, dit-on encore, il a une descendance qui, aujourd'hui, portent son nom, Taâlibi. Il se rend ensuite au Caire et de là, à La Mecque où il accomplit le pèlerinage. De retour en Algérie, il s'arrête de nouveau en Tunisie, pour un bref séjour. L'absence aura duré une vingtaine d'années. Il ne retourne pas dans son village natal où il n'y a, pour lui, aucune perspective, mais s'installe à Alger où il va vivre encore une vingtaine d'années.