Résumé de la 60e partie n L'ogre, qui a accueilli l'oncle d'Ahmed et ses compagnons, s'est levé dans la nuit et en a dévoré un. L'oncle incite ses camarades à quitter la grotte. L'oncle poursuit son récit : «J'ai répété : — Il l'a entièrement mangé… et puis, rappelez-vous, hier, nous étions sept, aujourd'hui, nous ne sommes plus que six ! On se compte. — C'est vrai, disent mes compagnons, il manque un des nôtres ! — Le monstre l'a dévoré ! — Non, non… Il a dû partir dans la nuit… — Je préfère demander à notre hôte l'autorisation de nous laisser partir ! — Pas question ! ici, nous mangeons à notre faim. Nous voulons rester encore quelques jours, puis nous nous en irons. Comme le monstre se réveille, en poussant des grognements, nous avons aussitôt changé de sujet de conversation. — Vous avez bien dormi ? nous a demandé l'ogre. — Oui, avons-nous répondu en chœur. Il a souri et a dit. — Alors je vous laisse, moi je dois sortir les bêtes. Il pousse le rocher qui obstrue l'entrée de la caverne, pousse le troupeau dehors, sort lui-même et referme la grotte, nous laissant à l'intérieur. Je me suis mis à crier : — Il nous retient prisonnier ! — Tu te trompes, me disent mes compagnons, il veut seulement nous laisser nous reposer, il reviendra dans la nuit et nous régalera encore d'un mouton rôti ! — Il mangera plutôt l'un d'entre nous ! — Tu ne sais pas ce que tu dis ! Comme j'ai voulu insister, mes compagnons m'ont dit. — Si tu veux partir, va-t-en, mais nous, nous voulons rester ! J'ai décidé, quand l'ogre reviendra, de lui demander de me laisser partir. A la nuit tombée, nous avons entendu un bruit terrifiant : c'est le rocher obstruant l'entrée de la caverne que le monstre pousse avec la force de quatre-vingt-dix-neuf hommes… Il entre et repousse la pierre. Il est encore plus effrayant que la veille : du coup, j'ai eu peur de lui demander de me laisser partir. Le monstre a encore égorgé un mouton et l'a fait rôtir, puis il l'a mis devant nous et nous a dit de manger. Mes compagnons, qui n'attendaient que cela, se sont jetés sur la viande. Moi, je pensais au festin que se préparait à faire l'ogre et du coup, j'ai perdu l'appétit. Mes compagnons se moquent de moi, mais moi, impuissant que j'étais, je ne pouvais rien faire. Comme la veille, l'ogre n'a pas touché à la viande. Quand mes compagnons ont fini de manger, il nous a invités à dormir. Ils ont dormi, mais moi, je suis resté éveillé et, comme la veille, je l'ai vu dévorer un autre de mes camarades…» (à suivre...)