Résumé de la 5e partie n Après avoir régalé ses hôtes d?un mouton rôti, le géant qui n?a qu?un ?il au milieu du front profite de leur sommeil pour en dévorer un. L?oncle, qui s?est arrêté un moment, reprend son récit. Le matin, quand je me suis réveillé, je me suis aussitôt rappelé la scène de la nuit et je me suis mis à trembler. J?ai réveillé mes compagnons qui dormaient encore et je leur ai dit : «Fuyons ! ? Que se passe-t-il ?», m?ont-ils demandé. Je leur ai alors raconté ce que j?avais vu, mais ils m?ont dit : «Tu as certainement rêvé, regarde, il n?y a aucune trace de sang ni de corps ! ? Il l?a entièrement mangé? Et puis, rappelez-vous, hier, nous étions sept, aujourd?hui, nous ne sommes plus que six !» On se compte. «C?est vrai, disent mes compagnons, il manque un des nôtres ! ? Le monstre l?a dévoré ! ? Non, non? Il a dû partir dans la nuit? ? Je préfère qu?on demande à notre hôte l?autorisation de nous laisser partir ! ? Pas question ! Ici, nous mangeons à notre faim. Nous voulons rester encore quelques jours, puis nous nous en irons.» Comme le monstre se réveille en poussant des grognements, nous avons aussitôt changé de sujet de conversation. «Vous avez bien dormi ?» nous a demandé l?ogre. ? Oui», avons-nous répondu en ch?ur. Il a souri et a dit : «Alors je vous laisse, moi je dois sortir les bêtes.» Il pousse le rocher qui obstrue l?entrée de la caverne, met le troupeau dehors, sort lui-même et referme la grotte, nous laissant à l?intérieur. Je me suis mis à crier : «Il nous retient prisonniers ! ? Tu te trompes, me disent mes compagnons, il veut seulement nous laisser nous reposer, il reviendra dans la nuit et nous régalera encore d?un mouton rôti ! ? Il mangera plutôt l?un d?entre nous ! ? Tu ne sais pas ce que tu dis !» Comme j?ai voulu insister, mes compagnons m?ont dit : «Si tu veux partir, va-t-en, mais nous, nous voulons rester ici !» Je décide, quand l?ogre reviendra, de lui demander de me laisser partir. A la nuit tombée, nous avons entendu un bruit terrifiant : c?est le rocher obstruant l?entrée de la caverne que le monstre pousse avec la force de quatre-vingt-dix-neuf hommes? Il entre et repousse la pierre. Il est encore plus effrayant que la veille : du coup, j?ai peur de lui demander de me laisser partir. (à suivre...)