Résumé de la 59e partie n L'oncle poursuit son récit. Alors que lui et ses compagnons sont en terre étrangère, un ogre les oblige à passer la nuit chez lui. L'oncle poursuit son récit. «L'ogre nous regarde de son unique œil et dit de sa voix qui résonne comme un coup de tonnerre : — Vous devez avoir faim ? — Oh, oui, disent mes compagnons, oubliant leur terreur. — Alors, dit le monstre, en souriant, je vais vous régaler. Il saisit un mouton par les cornes et l'égorge d'un coup. Il le dépèce, le vide et le rôtit. L'odeur de la viande envahit délicieusement la caverne et j'avoue que mon appétit, un moment coupé par la peur, a été attisé. Le mouton étant à point, l'ogre l'enlève de la broche et le pose devant nous. — Mangez, dit-il. Il posé la viande devant nous… Mes compagnons se sont aussitôt jetés sur le mouton, arrachant des morceaux de chair qu'ils dévorent. Il est vrai que nous n'avions pas mangé de la journée. J'ai hésité, puis, à mon tour, je me suis mis à manger. D'abord du bout des doigts, puis goulûment, car, moi aussi, j'avais faim. C'est seulement à la fin du repas que j'ai remarqué que notre hôte bien qu'il n'ait pas mangé avec nous, n'a pas cessé de nous observer. Je voulais dire autre chose mais je me suis tu, car le géant venait vers nous. Il nous a regardés et nous a dit.. — Maintenant que vous êtes repus, allez dormir ! Mes compagnons ont acquiescé car ils étaient fatigués. J'étais moi-même fatigué mais je ne voulais pas dormir de crainte d'être tué dans mon sommeil et dévoré. Nous nous sommes mis devant le feu et bientôt mes six compagnons se sont mis à ronfler. Moi, j'essayais de lutter contre le sommeil mais la fatigue était trop forte pour que je puisse résister plus longtemps. Le géant qui n'a qu'un œil, assis à quelques mètres de là,nous regardait. Il semblait attendre que nous soyons tous endormis. Vers minuit, mes yeux ont commencé à se fermer. C'est alors que j'ai vu, comme dans un rêve, le géant se lever. Il a retiré du feu un tison et s'est approché de nous. Il a choisi le plus proche et il lui a plongé le tison dans le ventre, le tuant sur le coup. Il a maintenu le tison en place, un long moment, jusqu'à ce que le corps soit rôti à point, puis il a pris notre malheureux compagnon et il est allé le dévorer dans un coin de la grotte. J'étais terrorisé mais je me suis retenu. Je ne voulais même pas bouger de peur que le monstre m'aperçoive. Mais il était repu et bientôt je l'entendais ronfler comme un soufflet de forge. Moi-même, malgré la peur et l'horreur que je ressentais, je ne tardais pas à me laisser prendre par le sommeil. Le matin, quand je me suis réveillé, je me suis aussitôt rappelé la scène de la nuit et je me suis mis à trembler. J'ai réveillé mes compagnons qui dormaient encore et je leur ai dit. — Fuyons ! Je leur ai alors raconté ce que j'avais vu mais ils m'ont dit. — Tu as certainement rêvé, regarde, il n'y a aucune trace de sang ni ossements ! (à suivre...)