Le verdict de cette affaire qui remonte à 2001, est tombé hier soir : 12 accusés, dont 5 ressortissants palestiniens, ont été condamnés à 8 ans de prison ferme pour dilapidation de deniers publics estimés à 572 251 748 DA à travers le piratage de lignes téléphoniques. Le tribunal a prononcé une peine de 8 ans de prison ferme à l'encontre de Mokdad Ali Boussefa (technicien à Algérie Télécom), Bentaleb Saïd (technicien à la Grande-Poste), Kerboua Noureddine (employé dans un bureau de poste), Hanafi Toufik (technicien à Algérie Télécom-section Hydra), Bennouar Sid Ahmed (technicien à la Grande-Poste), Djennadi Mohamed Amine Rabeh (propriétaire d'un local de communications internationales piratées), Bouallaga Mohamed (employé au centre de Ben-M'hidi). Pour ce qui est des ressortissants palestiniens accusés de complicité dans cette affaire, le tribunal a également prononcé une peine de 8 ans de prison à l'encontre de Raid Ryadh Ferra, Mahmoud Zaini, Abou Taha Nidhal, Hani El-Kara et Ihab Ismaïl qui utilisaient au niveau de leurs appartements des lignes téléphoniques piratées en proposant aux clients des communications internationales. A signaler que trois autres mis en cause ont été acquittés. Selon l'arrêt de renvoi, les faits de cette affaire qui remonte à 2001, concernent le détournement de lignes téléphoniques par un réseau spécialisé avec la complicité de plusieurs employés de bureaux de poste à Alger qui sont en charge de l'installation et de la maintenance des téléphones. Ce réseau proposait à ses clients des appels téléphoniques internationaux en utilisant des lignes piratées aux frais d'Algérie Télécom. Ces lignes téléphoniques appartenaient à des entreprises publiques ou privées, à des particuliers ou à des ambassades. Se rendant compte que leurs lignes téléphoniques faisaient l'objet de piratage du fait de factures faramineuses, des entreprises ont porté plainte et les services de sécurité ont pu mettre la main sur les membres de ce réseau suite à une enquête. En l'espace de quelques jours, la justice a été amenée ainsi à se prononcer sur des malversations commises par des dirigeants et autres responsables de cette entreprise. Il faut ainsi rappeler que les peines infligées en première instance, le 21 octobre dernier par le tribunal de Sétif, à l'encontre des ex-cadres supérieurs d'Algérie Télécom, ont été confirmées en appel, mercredi. Slimane Kheireddine, Mouloud Djaziri, ex-directeurs généraux de cette entreprise, et Boualem Adjfane, ancien responsable financier, ont été ainsi condamnés, respectivement, à 5, 3 et 2 années d'emprisonnement et au versement d'une amende fixée à un million de dinars. Les trois cadres qui comparaissaient en appel en compagnie de cinq autres personnes impliquées dans la même affaire, avaient à répondre de plusieurs chefs d'accusation parmi lesquels dilapidation de deniers publics, trafic d'influence, usage abusif de fonction et faux et usage de faux en écritures bancaires.