Le verdict dans l'affaire de la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr) est tombé hier en fin d'après-midi. L'ex-P-DG, l'ex-directeur de l'agence de Birkhadem, l'ex-directeur intérimaire et d'autres cadres ont été condamnés à deux ans de prison ferme. La chambre pénale du tribunal d'Alger a prononcé hier en fin d'après-midi le verdict dans l'affaire de dilapidation de deniers publics de l'agence Badr de Birkhadem, estimés à 70 milliards de centimes. L'accusation de dilapidation n'a pas été retenue et l'affaire a été requalifiée en “négligence”, soit 2 ans de prison dont une année en sursis et une amende de 200 000 DA à l'encontre des 7 accusés dans cette affaire qui concerne l'ancien P-DG de la banque, l'ex-directeur de l'agence, et certains cadres de la banque. Le président de la section pénale Omar Belkherchi a annoncé lors de la lecture du verdict “la requalification de l'accusation”. Les accusés étaient poursuivis pour dilapidation de biens publics, faux et usage de faux et transfert des devises avant la requalification. Pour rappel, le procureur général avait requis de lourdes peines allant de 3 à 7 ans de prison ferme à l'encontre des accusés et une amende de 1 million de DA pour l'ex-P-DG de la Badr et trois directeurs exécutifs à la direction, trois ans de prison ferme et une amende de 5 000 DA contre les deux ex-directeurs de l'agence Badr de Birkhadem Il y a lieu de souligner que la Badr ne s'était pas constituée partie civile dans cette affaire ni ne déposa une plainte. Les avocats de la défense ont fait remarquer dans leur plaidoirie qu'il n'existait pas de “préjudice” envers la Badr. La défense a expliqué que le rapport de l'IGF est “une expertise purement commerciale”. Pour rappel, cette affaire a déjà été traitée au tribunal d'El-Harrach et tous les accusés avaient bénéficié de la relaxe.