Ce qui a été présenté, il y a quelques années, comme une grande affaire d'espionnage, s'est révélée être celle du détournement de deniers publics, soit 57 milliards de centimes, où sont impliquées 15 personnes dont des Algériens et des Palestiniens. Au terme d'un procès qui a duré 2 jours, le juge près la cour d'Alger a prononcé hier des peines de 8 ans d'emprisonnement pour 10 prévenus et un acquittement pour trois autres alors que les deux restants ont déjà purgé leur peine. Une partie des prévenus condamnés a été accusée de dilapidation de deniers publics et une autre s'est vu reprocher sa complicité. Sans grand succès, les avocats de la défense ont tenté d'atténuer de la gravité les faits reprochés à leurs clients tout en pointant du doigt quelques failles d'Algérie Télécom. Un avocat s'est même demandé pourquoi aucun responsable de cette entreprise n'a été éclaboussé. L'affaire remonte à 2004 quand une enquête ordonnée par le ministère de la Défense a conduit à l'arrestation d'un groupe de 15 personnes s'adonnant depuis 2001 au piratage de lignes téléphoniques de plusieurs ministères (le ministère de la Défense et le Premier ministère entre autres), d'institutions telles la DGSN, de grandes entreprises comme Sonatrach ou encore d'ambassades. Le premier procès a eu lieu en 2006.