Danger n Touchant en général les femme jeunes, le cancer du sein est le premier cancer chez les femmes et la première cause de décès. Sa fréquence en Algérie est de 8 000 à 10 000 nouveaux cas/an. Le directeur de la santé de la wilaya de Blida, M. Houari, estime que les chiffres sont effrayants et que ce cancer, dont la fréquence est de 25 cas pour 100 000 habitants, représente un réel problème de santé publique qui prend de l'ampleur, d'où la nécessité d'un programme de dépistage en sachant que 65% sont guérissables. Cette pathologie touche 1 femme sur 10, selon le président de l'association El-Badr, le Dr Mustapha Moussaoui et quelque 9 000 nouveaux cas diagnostiqués annuellement. «grâce au dépistage précoce et aux progrès du traitement, de plus en plus de femmes survivent à la maladie et beaucoup en guérissent», a-t-il souligné. C'est un sujet d'actualité, selon lui, et certainement d'avenir depuis les récentes mesures prises par l'Etat d'instaurer pour la première fois un programme de dépistage du cancer chez les femmes âgées de 40 ans et plus. Dans ce sens, un centre de wilaya pour le dépistage du cancer du sein sera ouvert dans la wilaya de Tipasa au courant de l'année, nous a déclaré le Dr Amokrane, directeur de la santé de la wilaya, en sachant que Tipasa compte actuellement 2 mammographes, l'un à l'hôpital de Sidi-Ghilès et le second à l'hôpital de Koléa, nous a-t-il assuré ajoutant qu'«une douzaine de médecins et de paramédicaux sont actuellement en formation au Cpmc chez le Pr Bendib»du service de sénologie au Cpmc d'Alger, qui nous fait part, quant à lui, de l'importance de la prise en charge pluridisciplinaire des nouveaux cas diagnostiqués. «il faut d'abord assurer la chaîne de prise en charge où il y a un certain manque actuellement. Par exemple, nous n'avons pas de radiothérapie ou de chimiothérapie pour tous les malades et si nous diagnostiquons d'autres malades, on se demande qui les prendra en charge. Les malades doivent trouver ce qu'il faut au moment où ils viennent (radio, prélèvement, traitement.)», nous-a-t-il dit et d'ajouter : «il faut s'adapter chaque année et apporter tous les correctifs nécessaires. S'il faut des hommes supplémentaires, on doit les former et les injecter dans ce domaine. Et s'il faut acheter des appareils, il faut les acheter au bon moment et non pas en retard pour ne pas pénaliser les malades. Car, en cancérologie, si l'appareil peut «attendre», le malade, lui, ne peut pas... il meurt.» A noter, par ailleurs, que l'équipe du Pr Bendib dont les Dr A. Abdelouahab et H. Guendouz, a évoqué lors de cette journée, l'importance d'une prise en charge et de dépistage des femmes à hauts risques : celles ayant notamment des antécédents familiaux. Ils ont appelé à travers une intervention intitulée «cancers du sein familial : aspects génétiques» à une surveillance mammaire précoce et à un rythme rapproché (un examen clinique, 2 à 3 fois par an dès l'âge de 20 ans, une mammographie et une échographie dès 30 ans annuellement, une IRM 1 fois par an, une surveillance ovarienne et un examen gynécologique tous les 6 mois).Ils ont appelé aussi à encourager la mise en place de consultation d'oncogénétique à travers les services concernés afin de cibler les populations à risques «l'avantage du test génétique est d'éviter aux sujets non mutés une PEC excessive et d'améliorer la surveillance des personnes à risque».