Expérience n Mary Rinehart et son époux sont des rationalistes, ils n'ont pas accordé foi à ce qu'ils croyaient être des affabulations. Nous allons finir cette série consacrée aux esprits et aux apparitions par quelques récits célèbres, empruntés à des expériences faites par des écrivains ou des personnages publics et qui font partie de ce que l'on appelle la littérature parapsychologique. Le premier récit est une expérience vécue par l'écrivain américain, Mary Roberts Rinehart, une romancière du début du XXe siècle, connue pour ses histoires fantastiques. Après avoir vécu en Caroline du Nord, avec son mari et ses enfants, elle a déménagé et s'est installée dans un grand appartement de Washington. Cet appartement a été occupé, auparavant, par un sénateur qui venait de mourir. Les Rinehart en avaient entendu parler. Ils savaient aussi que ses domestiques ont fait courir le bruit que le logement est hanté. Mais Mary et son époux, un médecin, qui sont rationalistes, n'ont pas accordé foi à ce qu'ils croyaient être des affabulations. Les enfants ont pris leurs chambres, les parents vont dans la leur. C'est la première nuit que l'on va passer dans la maison. — Alors ? demande Mary à son époux, que penses-tu de cet appartement ? — Il est très beau ! — Et ce que l'on dit à propos du sénateur ? — Allons, ce ne sont que des idioties ! — J'espère que les enfants ne vont pas accorder foi à cette histoire de fantôme ! Mary éteint la lumière et se met au lit. Soudain, ils entendent comme un bruit d'ailes : quelque chose vole dans la chambre. — Que diable, qu'est-ce cela ? dit le docteur. — Je ne sais pas, dit sa femme, effrayée. On dirait… un oiseau ! — Un oiseau ? Il n'y a pas d'oiseau dans la maison ! Le bruit d'aile se fait entendre de nouveau, il frôle presque les deux époux. — Henri, j'ai peur ! — je vais allumer ! Il se lève et, dans le noir, il cherche l'interrupteur. — que diable… Il se penche : il a l'impression que quelque chose l'a touché. Il parvient à l'interrupteur et appuie dessus, avec force. La lumière s'allume. — Eh… mais, il n'y a rien ! Mary écarquille les yeux. En effet, il n'y a pas d'oiseau dans la chambre. — c'est incroyable ! Le docteur se gratte la tête. — c'est, en effet, bizarre ! Mary insiste. — c'est sans doute le vent… Même s'il y a du vent, dehors, la fenêtre est fermée et les doubles rideaux tombent bien droits. — alors, tu crois… Le docteur hausse les épaules. — le sénateur ? Je ne crois pas aux fantômes ! (à suivre...)