Crash n Les différentes anomalies constatées dans le produit Toyota risquent de lui causer une chute libre dans le classement du volume des ventes. Troisième du classement par marque en Algérie, pour l'exercice de l'année 2009 avec 23 133 unités écoulées, Toyota pourrait se voir chuter dans le classement à la suite des derniers incidents qui ont affecté sérieusement son image. «L'impact sur les ventes pourrait être dévastateur, si les clients ont l'impression que Toyota n'est pas honnête au sujet des problèmes techniques», estiment Ian Fletcher et Aaron Bragman, des analystes d'IHS Global Insight. Derrière sa concurrente asiatique Hyundai avec 24 633 véhicules vendus et le géant français Renault qui occupe le trône avec 37 180 unités vendues, les déboires de Toyota ne peuvent que confirmer ces deux concurrents au sommet du classement mais peuvent aussi lui valoir sa 3e place. En effet, Chevrolet et Peugeot, qui se positionnent respectivement en 4e et 5e places, ne vont certainement pas laisser passer une telle chance pour se hisser au premier rang du classement. Des opportunités qui ouvrent l'appétit à des concurrents qui ne représentaient pas un réel danger devant Toyota jusque-là. L'autre Asiatique Kia, qui occupe la 7e place, et l'allemand Volkswagen, 9e dudit classement, ne cachent pas leurs intentions de gravir des échelons au classement. Ce plus gros constructeur européen n'a pas caché son intention de prendre d'ici à 2018 à Toyota la place de numéro un mondial. «Les autres gros producteurs en profiteront, Volkswagen bien sûr, Nissan ou Honda... mais GM et Ford également», explique France Schwope, un analyste du marché de l'automobile pour la banque NordLB. La tourmente dans laquelle est pris le groupe japonais Toyota donne déjà des signes d'écroulement. Ces chiffres des ventes de voitures aux Etats-Unis en janvier montrent déjà un infléchissement. La part de marché de Toyota est tombée de 18% en décembre à quelque 14% en janvier, le Japonais perd une place et se retrouve derrière General Motors (GM) et Ford. Dans ce pays, le tout-va pour rafler des parts du marché s'est déjà manifesté. GM, qui dominait l'industrie automobile jusqu'en 2008, n'a pas attendu pour essayer de récupérer de la clientèle : il propose d'ores et déjà des ristournes aux clients du groupe japonais qui se tourneraient vers lui. Sur le marché algérien, les premiers au classement ne sont pas près de céder leurs places. Hyundai, par exemple, offre des remises considérables, allant jusqu'à 100 000 DA et autres offres pour fidéliser ses clients. Des offres qui rendent la circulation difficile pour Toyota dans sa route au podium.