Résumé de la 4e partie n Localisé par son appel téléphonique, la police arrête un paysan pauvre, la caricature même du petit Blanc raciste... Son interrogatoire, ainsi que John Douglas et Roy Hazelwood l'ont prévu, ne donne rien. Il n'a rien à voir avec les meurtres. C'est un extrémiste de droite à l'esprit quelque peu dérangé. Il est inculpé pour outrage à la police et laissé en liberté. Quant à l'endroit désigné où la police va creuser, le FBI ne s'est pas trompé non plus : il n'y a rien... En attendant, le tueur est toujours en liberté et les efforts pour l'attraper s'intensifient car il est urgent d'aboutir. L'affaire soulève une telle émotion qu'au-delà d'Atlanta et sa région, elle est devenue nationale. La communauté noire des États-Unis tout entière est violemment émue. Le président Reagan lui-même suit l'affaire et a demandé à être tenu au courant des faits nouveaux. Un fait nouveau ! Il en survient un presque tout de suite. Dans la grande banlieue d'Atlanta, les policiers font la première découverte importante depuis le début de l'enquête : une revue pornographique tachée de sperme est retrouvée dans un bois proche du lac Niskey. Dès qu'ils l'apprennent, John Douglas et Roy Hazelwood se précipitent sur les lieux. Cette manière de se satisfaire de manière solitaire non loin du lieu de ses crimes correspond tout à fait au portrait psychologique de l'assassin, à la fois maniaque sexuel et incapable de passer à l'acte directement. Sur place, les indices sont tout aussi intéressants. Sur le chemin de terre isolé, on relève les traces de pneus d'une camionnette Buick. Or, les agents du FBI ont toujours pensé que l'assassin, qui a déjà transporté deux corps en même temps, disposait d'une camionnette. Ce n'est pas tout : l'homme que les policiers viennent d'arrêter est conduit devant eux. C'est un vagabond qui vit au milieu du bois, dans une cabane qu'il s'est confectionnée lui-même. Il a les cheveux hirsutes, une barbe broussailleuse tirant sur le roux et il dégage un air de brutalité presque bestial. Il a tout du suspect idéal, à une exception près pour les enquêteurs fédéraux : il est blanc. Cela ne les empêche pas de le soumettre à un interrogatoire serré. Mais ils acquièrent vite la conviction que ce n'est pas lui. Sous des dehors inquiétants, il s'agit d'un pauvre bougre, un peu attardé mentalement, qui n'a jamais quitté sa cabane depuis des années ; d'ailleurs, il n'a pas de voiture. En revanche, il s'avère être un témoin décisif. Quand on lui demande s'il n'a pas vu récemment une camionnette emprunter le chemin de terre, il n'a pas d'hésitation. — Je pense bien ! Il n'en passe pas si souvent. Je m'en souviens parce que c'était celle d'un désinsectiseur. Et ça, c'est pas courant ! — Il y avait son nom écrit dessus ? — Sûrement, mais je ne m'en souviens pas... Effectivement, les désinsectiseurs ne sont pas nombreux dans la région d'Atlanta. Le vagabond est mis hors de cause et les recherches pour retrouver un spécialiste de la lutte contre les insectes aboutissent le jour même. Il n'y en a qu'un qui était susceptible d'être dans les parages à ce moment-là : Gregory Smith. Un homme blanc, lui aussi, âgé de trente ans. Cette fois, John Douglas et Roy Hazelwood décident de ne pas tenir compte de sa couleur de peau. Après tout, même eux peuvent se tromper. L'arrestation a lieu en présence de la presse et, pour les innombrables journalistes qui y assistent, il n'y a aucun doute : c'est lui ! Tous font leurs titres sur l'arrestation du tueur et le Président Reagan est aussitôt informé...(à suivre...)