Pour lui, l?hygiène de vie n?existe pratiquement pas dans l?esprit des gens, notamment dans le milieu du football. Il s?explique : «Les joueurs possèdent les ba-ba d?une hygiène de vie, car celle-ci est une culture qui s?acquiert depuis le plus jeune âge. Nos joueurs se contentent de recommandations prodiguées par leurs médecins de club ou entraîneurs et qui sont beaucoup plus liées à des signes apparents d?une hygiène de vie. On peut citer, à titre d?exemple, la dentition d?un joueur qui doit être soignée ou des cas de gastrites ou d?angines à répétition de certains autres qui évoquent qu?il y a des problèmes derrière. Ce à quoi, des ordonnances et des modes d?emploi sont distribués et que les joueurs doivent suivre. Toutefois, il faut avouer que depuis une dizaine d?années, les médecins sont un peu plus à cheval sur tous ces aspects. Au NAHD, en tout cas, il y a des rapports réguliers sur tous les athlètes, toutes disciplines confondues, présentés par des médecins. Ce qui fait qu?il y a un suivi continu de l?athlète du début jusqu?à la fin de la saison». En somme, l?intervention des médecins ou des techniciens dans la vie d?un joueur ne se fait que lorsqu?il y a des signes perturbateurs, d?où l?absence d?une réelle prévention au niveau des clubs et encore moins les moyens qui permettent un contrôle et un suivi rigoureux. Par ailleurs, la situation des athlètes diffère d?un club à un autre. Il y a ceux où l?on ne badine pas avec les consignes et une hygiène de vie stricte, et d?autres où l?instabilité règne en maître mot et où la discipline est un vain mot. Pour Ighil, le professionnalisme c?est aussi cela : «Nous sommes des clubs ni pros ni amateurs. Et donc, tous les aspects liés à l?hygiène de vie ne sont pas encore ancrés dans nos habitudes. Ailleurs, l?éducation débute dans les centres de formation et dans les écoles de football. Même durant la période des vacances, comme c?est le cas en France, où il existe plus d?une cinquantaine de centres de stages pour jeunes durant l?été, on apprend à l?enfant les exigences du ballon rond. La vie de groupe, la discipline, l?hygiène de vie, le respect de l?arbitre et de l?adversaire, sont des choses auxquelles on se frotte dès le jeune âge. En ce qui concerne les athlètes déjà rompus, ces derniers ont chacun une feuille de route pour les vacances. Chacun sait ce qu?il doit faire : soit des soins, soit un travail spécifique pour combler un manque quelconque ou bien, et à la limite, maintenir un niveau de forme qui permet un retour adéquat aux entraîneurs.»