Détermination n Le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) ne revient pas sur sa décision. La grève aura bien lieu demain. «Une grève d'une semaine reconductible sera entamée demain», a annoncé, hier, lors d'une conférence de presse à Alger, le secrétaire général du Snapest, Meziane Meriane. Ce dernier a remis en cause la lettre ouverte adressée à la communauté éducative par le ministre de l'Education et rapportée par la presse, la qualifiant de «contradictoire». Commentant cette lettre, M. Meriane s'interroge «sur le temps qu'il faut pour prendre une décision et finaliser le processus global de valorisation des salaires de l'ensemble des enseignants et des agents de la fonction publique». Des interrogations restent posées : «A quand l'adoption du régime indemnitaire ? Pourquoi ne peut-on pas connaître la date butoir du traitement du dossier ?» «À travers cette lettre, estime le conférencier, Benbouzid a démontré sa mauvaise foi en voulant gagner du temps et en manipulant l'opinion publique contre les enseignants. Le devenir des élèves dépend de lui et du dénouement de la crise.» En réponse à une question sur la réaction du Snapest à l'appel à la sagesse lancé par le ministre, M. Meriane a haussé le ton. «Attendre deux ans ne prouve-t-il pas qu'on a fait preuve de sagesse ? Au contraire, il faut mettre la pression sur le ministère et les responsables de l'éducation dans l'espoir d'arracher les droits des enseignants.» Selon M. Meriane, «maintenant, c'est au tour de Benbouzid d'être raisonnable et d'honorer ses engagements. La balle est dans votre camp M. le ministre». Pourtant, a-t-il ajouté, «le dossier est entre les mains des spécialistes, comment se fait-il, qu'ils n'aient pas fixé encore un délai pour résoudre ce problème définitivement ? Cela fait plus de deux ans que l'adoption du régime indemnitaire traîne et depuis janvier 2008 nous sommes en train d'attendre sans pour autant qu'il y ait un résultat», a-t-il déploré. A l'heure actuelle, résume M. Meriane, la seule lecture faite par les syndicalistes d'une manière générale est que la tutelle n'a affiché jusqu'à présent aucune volonté sincère pour répondre favorablement aux doléances des enseignants. Bien plus, dira-t-il, aucune des propositions soumises à la commission ad hoc n'a été retenue. La prime de rendement individuel est un autre point soulevé par le SG du Snapest, la commission ayant décidé de la maintenir à 20% du salaire de base alors que normalement elle doit être de 40%. Par ailleurs, le SG du Snapest revendique le droit des enseignants à la retraite après 25 années de service et dénonce «le dysfonctionnement dans la classification et la promotion de plusieurs catégories comme les professeurs de l'enseignement technique. Outre les réclamations salariales, le premier responsable du Snapest revient sur le problème des maladies professionnelles et celui des œuvres sociales.