Décision n Selon ses initiateurs, ce projet a vu le jour, à la suite de l'évolution dramatique et irrémédiable de l'insécurité routière. Pour endiguer, un tant soit peu, le drame routier, le ministère des Transports a demandé , à l'université Abdelhamid-Ibn-Badis de Mostaganem, de concevoir et de mettre en œuvre «un système national de collecte d'informations sur les accidents de la route». Une convention entre le Cnpsr et cette université a été signée en 2002, pour donner officiellement naissance à ce projet. Le choix de cette université «a été dicté par le fait qu'elle dispose d'un institut spécialisé dans la prévention routière, pour ainsi faire de cette wilaya une wilaya pilote», a déclaré le directeur du Centre national de la prévention et de la sécurité routières (Cnpsr), Hachemi Boutalbi. Le Pr Houari Benmekki, directeur du laboratoire de recherche à l'université de Mostaganem, dans son intervention lors de la journée d'étude organisée par le Cnpsr, traitant du sujet, a largement exposé ce système. Il a indiqué que ce dernier constituera une sorte de «banque de données» où seront rassemblés notamment, les P.-V. de la police et de la Gendarmerie nationale dans le but «d'uniformiser» ces rapports et ainsi prendre les décisions qu'il faut pour faire face à cette hécatombe sur les routes. «Le projet vise à homogénéiser les systèmes déjà mis en place par la police et la Gendarmerie nationale pour alimenter la banque de données par des informations pouvant conduire à l'identification la plus précise possible des causes des accidents de la circulation qui surviennent quotidiennement sur nos routes», a-t-il déclaré. Et de préciser : «Cet outil, en plus de servir de base de données stratégique, permettra aux automobilistes et autres usagers de la route de programmer leurs déplacements en fonction des informations fournies.» Le Pr Benmekki ajoute que «les services de sécurité pourront aussi gérer les points noirs de la route et des endroits où la circulation est importante ; et que les autorités concernées, munies des informations récoltées, prendront les mesures à même de réduire les accidents de la route et donc de sauver des vies.» Le professeur a fait observer que l'étude menée par le laboratoire dont il est le directeur, bien qu'elle ait été faite sur un «échantillon réduit», est parvenue à la conception d'un indicateur d'accidentologie local. «Lequel indicateur a pour mission de comparer les résultats d'une région, si cette dernière avait eu les mêmes taux de risque que le pays entier sur ses différents réseaux», a-t-il expliqué avant de préciser qu'une fois le système généralisé et la banque de données enrichie, il sera très facile au niveau de l'expertise de faire des analyses et de prendre des mesures. «Et à ce moment-là, nous prendrons le relais pour évaluer ces mesures à travers une étude à long terme», a-t-il signifié. Cette étude de projet, rappelons-le, a été déjà validée à Mostaganem avec l'appui actif du Centre national de la protection et de la sécurité routières (Cnpsr), de la Dgsn, de la Gendarmerie nationale, des autorités locales et de wilaya.