La création d'un centre national spécialisé dans la collecte et l'exploitation du patrimoine populaire national a été revendiquée, hier, mardi, comme une nécessité vitale par les participants à la seconde et dernière journée du colloque national Rachid-Mimouni ouvert lundi à Boumerdès. «Un tel centre est vital pour la préservation de ce patrimoine aussi vaste que le territoire national et si riche de ses supports didactiques diversifiés (arabe, tamazight et français)», ont insisté, pour leur part, les romanciers Abdelhamid Bourayou, Habib Mourad et Merzak Bagtache. Dans son intervention, le cinéaste et écrivain, Habib Mourad, a indiqué qu'«il n'existe pas de travail, de création littéraire ou cinématographique reposant dans sa totalité sur l'imaginaire», soutenant par là qu'il «y a toujours des bribes du patrimoine populaire, considérées comme un reliquat ou agglomérat des connaissances et expériences acquises par empirisme par toute société à travers le temps». Car le patrimoine populaire national peut être considéré comme «l'un des arts populaires les plus en vue, exprimant les vraies attitudes sociales, tout en découvrant les idées, les symboliques et le niveau de conscience atteint par la société».