Les nécessaires préservations et valorisations du patrimoine populaire algérien dans ses différentes expressions «en vue de le transmettre sous son meilleur aspect aux générations futures», ont été soulignées, hier, lundi, à Boumerdès par les participants au colloque national Rachid Mimouni. Abordant le thème «L'emploi du patrimoine populaire dans l'écriture romanesque algérienne», des intervenants ont recommandé l'impérative nécessité de promouvoir ce patrimoine dans les différents supports didactiques (langues d'écriture), en œuvrant notamment à réunir les intellectuels et hommes de lettres algériens autour de ce principe. «La construction de l'avenir nécessite un ''rappel'' de ce patrimoine riche et diversifié par l'emploi des nouvelles technologies, en vue de sa pérennisation», a estimé le Dr Mohamed Bourayou, «d'autant plus que notre société connaît de grandes mutations lui ayant valu la perte de certains repères de ce patrimoine», a-t-il relevé. Et de mettre l'accent sur «la présence permanente du patrimoine dans tous les écrits (arabes et français) des romanciers algériens à partir des années 40». Il a insisté sur «la forte présence du patrimoine populaire» dans les écrits du défunt Rachid Mimouni, notamment La ceinture de l'ogresse et L'Honneur de la tribu dans lesquels le romancier a «particulièrement réussi l'emploi et l'exploitation de ce patrimoine dans le traitement de la réalité vécue de ses personnages». Pour sa part, le romancier Merzak Bagtache a plaidé pour la nécessité d'orienter les étudiants en littérature vers ce domaine de recherche en vue d'arriver à «l'emploi idéal de ce riche patrimoine national dans des thèses et recherches académiques».