Exposé n M. Nemmour nous parle de cet important plan de sauvegarde, de tout ce qu'il peut apporter à la région et de ses propres attentes. InfoSoir : Que sera-t-il fait durant la 1re phase ? H. Nemmour : Une fois les données de base récoltées durant la première phase, un grand travail de réflexion en collaboration avec les partenaires concernés, est à engager, pour préconiser les lignes directrices de prise en charge et de préservation de ce patrimoine sur tous les aspects (urbain, environnemental, architectural...) sur plusieurs scénarios d'intervention à présenter au secteur concerné pour le choix d'une ligne définitive à développer pour les phases suivantes. Celles-ci seront soutenues par un règlement d'urbanisme et d'occupation des sols qui spécifiera toutes les actions à entreprendre par les collectivités locales au niveau du territoire du secteur sauvegardé. Outre la préservation de ce qui reste comme tissu végétal et palmeraies avec les services agricoles, il ne faut pas que le développement urbain porte préjudice à la visibilité et aux monuments et sites historiques qu'il faut mettre en valeur. Quel sera l'apport de ce plan de sauvegarde ? Il est significatif. Il s'agit de se réapproprier notre patrimoine, de le promouvoir et de le mettre en valeur, car il s'agit de notre identité nationale et culturelle. Il faut penser aux futures générations et pérenniser ce patrimoine en permanence comme son nom l'indique. Il va falloir aussi fructifier ce patrimoine et en tirer profit en l'incluant dans un système de tourisme culturel conforme à celui de nos voisins : il faut qu'il soit une source de richesse locale. La réhabilitation de tout patrimoine est une source indéfinie d'enseignement. On peut trouver des solutions techniques, inventées par nos ancêtres dans (la construction, l'organisation sociale, l'urbanisation, les systèmes d'irrigation...) Des contraintes ? Elles existent notamment dans l'application de la loi. On ne veut pas faire un dossier tiroir, après avoir déboursé tant d'argent, d'effort et de savoir-faire. Mais plutôt un dossier opérationnel. Il faut que nos instruments de prise en charge du patrimoine et d'urbanisme soient opérationnels. Il est donc grand temps qu'ils voient le jour sur le terrain. Et pour Ghardaïa ? Il y a beaucoup d'espoirs pour Ghardaïa, car il y a une tradition dans ce sens à travers certains petits programmes de restauration de monuments et de sites historiques avec l'implication directe des citoyens.