Entre 1 500 à 2 000 malades par an attendent une greffe de la cornée en Algérie. Reposant totalement sur les importations, cette opération est malheureusement inaccessible à une majorité de malades, les quantités importées étant insuffisantes. C'est pourquoi, les spécialistes algériens en ophtalmologie appellent à une modification de la législation et son adaptation aux progrès technologiques et scientifiques. Une banque des yeux ou «banque de cornées», s'avère nécessaire pour rendre la vue aux malades, dont beaucoup de jeunes et étudiants, souffrant de problèmes graves de la vision dus à une déformation chronique de la cornée (kératocône), plaide le président de la société algérienne d'ophtalmologie (Sao), le Pr Amar Ailem, récemment élu à la tête de la Société méditerranéenne d'ophtalmologie (SMO) pour 2011-2013. Ils sont en attente de cette intervention depuis très longtemps. «Certains ont une vision inférieure à 1/10e et une greffe de la cornée peut leur remonter la vue à 7, voire 10/10e», a-t-il souligné.