La sécurité aérienne américaine veut surveiller les conversations des pilotes d'avion dans le cockpit afin d'éviter les distractions qui peuvent conduire à des accidents, comme le crash l'année dernière d'un appareil sur la ville de Buffalo qui avait fait 50 morts. «Il est essentiel de comprendre ce qui se passe dans le cockpit si nous voulons réduire» le nombre d'accidents, a indiqué dans un communiqué hier, mercredi, la présidente du (NTSB), l'organisme fédéral chargé d'enquêter sur les accidents d'avion aux Etats-Unis. «Les bénéfices qu'on tire de l'écoute des enregistrements de conversations dans le cockpit ne devraient pas être limités aux enquêtes posthumes», a-t-elle ajouté. Le NTSB avait d'abord recommandé que les boîtes noires soient écoutées de manière routinière, lors d'un rapport réalisé à la suite de l'accident de Buffalo (Etat de New York, nord-est). En février 2009, un appareil de Continental Airlines s'était écrasé sur une maison dans la banlieue de cette ville, tuant les 49 personnes à bord et une personne au sol. Il s'était avéré que le pilote et son copilote plaisantaient durant le vol et avaient «des conversations qui n'étaient pas liées à leur travail» peu avant l'accident lorsque l'avion était en phase de descente, volant à moins de 3 000 mètres d'altitude. L'autorité américaine de l'aviation civile (FAA), de même que les règlements des compagnies aériennes, interdisent toute conversation non essentielle lorsque les appareils circulent à moins de 3 000 m.