Résumé de la 2e partie n Le père soumet son fils à une deuxième épreuve bien plus difficile que la première, toujours dans le but de s'en débarrasser... A l'annonce de la nouvelle, le père resta muet de surprise. Néanmoins, il ne désarma pas ; il avait à proposer à son fils une épreuve plus ardue. Il déclara donc à ses ouvriers : «Demain vous direz ceci à mon fils : puisque ta mère a abandonné son domicile, et qu'elle t'a construit un château au bord de l'eau, puisque Dieu a veillé sur vous et que tu as doté le château de portes et fenêtres en bois d'ébène, puisque tu les as peintes avec du lait de lionne, il te faudra maintenant ramener chez toi la fille de l'empereur des ogres.» Le lendemain, quand le message lui fut transmis, le jeune homme devint anxieux. Sa mère le dissuada d'entreprendre un long voyage pour satisfaire la volonté d'un père cruel. Sourd aux supplications de sa mère, le jeune homme sella son cheval et s'éloigna de chez lui au triple galop. Il voyagea trois jours durant... Il arriva enfin dans un pays étranger et se renseigna auprès des habitants. L'un d'eux lui dit : — Je sais où habite la fille de l'Empereur des Ogres mais je te déconseille d'y aller. — Pourquoi donc ? — La fille en question habite au septième étage d'un palais, elle est sous la garde de quatre-vingt-dix-neuf ogres. Ce sont ses frères et quiconque s'approche du palais met verra sa vie en danger. — Qu'à cela ne tienne, j'irai la retrouver ! Il acheta alors une vache, l'égorgea, puis la coupa en quatre-vingt-dix-neuf morceaux qu'il mit dans un sac, et il prit la direction du château. Il arriva à la nuit tombante. Il descendit de cheval et déposa les morceaux de viande devant la porte. Les ogres, attirés par l'odeur de la chair fraîche, sortirent du château et se régalèrent. Repus, ils déclarèrent tous en chœur : «Nous jurons par Dieu d'épargner la personne qui nous a permis de bien manger. En outre, nous lui promettons tout ce qu'elle nous demandera même si c'est notre sœur», à ces mots, le jeune homme sortit de sa cachette et leur dit : — Justement, c'est pour cela que je suis venu. — Hum, si nous n'avions pas prêté serment, nous t'aurions dévoré. Notre sœur nous est aussi chère que la prunelle de nos yeux. Prends-la mais avant de partir, prends ceci. Ils découpèrent chacun à leur tour un morceau de leur peau et ils mirent tout cela dans un sac qu'ils tendirent au jeune homme en lui disant : «Aussitôt que tu te sentiras en danger, tu jetteras les morceaux de peau dans le feu.» Le jeune homme acquiesça, aida la jeune fille à monter en selle et disparut dans la nuit... (à suivre...)