Dispositif n A travers le filet social et la création de postes d'emploi au moyen de nombreux dispositifs mis en place ces dernières années, les pouvoirs publics tentent de résorber le chômage. Cependant, des voix s'élèvent contre cette politique considérée ponctuelle et aléatoire. Lors d'une table ronde organisée hier au forum d'El Moudjahid, le vice-président de l'APN et membre du Parti des travailleurs, Tazibt Ramdane, a estimé qu'il faut mettre un terme à certains dispositifs d'emploi, notamment ceux qu'il a qualifiés d'emplois précaires. «J'estime qu'il faut rompre avec ce type d'emploi et trouver des solutions radicales pour régler le problème du chômage. Je pense que seuls des postes d'emploi stables et des salaires décents peuvent mettre fin à ces problèmes», a indiqué M Tazibt. «La loi de finances complémentaire 2009 a apporté de nombreuses corrections, notamment dans le volet économique. Ainsi, j'espère que des corrections similaires seront apportées également au volet social», a-t-il ajouté. Selon lui, il faut également réhabiliter le tissu industriel qui a créé et crée encore beaucoup de postes d'emploi et ainsi lutter contre le chômage et l'exclusion sociale, en plus de la réduction de certains phénomènes qui gangrènent notre société comme la harga et la fuite des cerveaux dont les conséquences sont connues par tout le monde. Lors de son intervention, le secrétaire général du mouvement El-Islah, Benabdeslam Ahmed, a estimé que les problèmes du chômage et de l'exclusion sociale sont toujours posés dans notre pays malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics. Selon lui, il y aurait une contradiction entre les chiffres officiels avancés sur le chômage et la réalité sur le terrain. «Le chômage et l'exclusion sociale sont des problèmes très sensibles. L'Etat a certes œuvré pour lutter contre ces deux phénomènes qui peuvent déstabiliser la société. Toutefois, les efforts fournis restent toujours insuffisants». Il a, par ailleurs, soulevé la question du détournement des aides octroyées par l'Etat. Il estime dans ce contexte que ces subventions ne vont pas toujours aux vrais nécessiteux. Ainsi, il suggère de mettre en place un service de contrôle de leur attribution, notamment l'AFS. «Depuis 1994 l'Etat a instauré les Indemnités sur les activités d'intérêt général (Iaig) et l'Allocation forfaitaire de solidarité (AFS)», a indiqué, pour sa part, le conseiller au ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale établie à l'étranger, Bérimi Zoubir. A cette époque-là, seulement 2 000 personnes ont bénéficié de ces aides. En 2009, le nombre de personnes ayant bénéficié de l'aide de l'Etat, notamment de l'AFS, a atteint 800 000 personnes. S'agissant de la politique de l'emploi, M. Bérimi a indiqué que l'Etat a mis en place deux dispositifs. Le premier est social et est géré par le ministère de la Solidarité nationale. Le deuxième est économique et est géré par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.