Options n Mahmoud Abbas envisage des négociations indirectes avec Israël pour débloquer le processus de paix au point mort depuis plus d'un an. Le président palestinien s'est réuni, hier, mardi, au Caire avec les représentants de 14 pays arabes pour évaluer l'opportunité d'ouvrir ces négociations. Mahmoud Abbas doit poursuivre ses discussions avec le comité de suivi de la Ligue arabe aujourd'hui mercredi, a indiqué le chef de la diplomatie omanaise Youssef Ben Alaoui après cette réunion qui a examiné la proposition américaine de lancer des pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens. Le président de l'Autorité palestinienne, qui avait rencontré plus tôt son homologue égyptien, avait affirmé qu'il se conformerait à «ce qui sortirait de la réunion». Ben Alaoui a estimé que «l'initiative arabe est la base de toute discussion de paix». Cette initiative, adoptée par la Ligue arabe, prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale et un règlement «équitable et agréé» de la question des réfugiés palestiniens. «Il faut que les négociations soient liées au mandat du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu», a dit Ben Alaoui, sous-entendant qu'une échéance devait être fixée. Le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a appelé les pays arabes à accepter la proposition américaine.«Israël ne veut pas revenir aux négociations et veut blâmer les Palestiniens en disant qu'ils ne veulent pas entrer dans des négociations. Il faut donc mettre fin à ce prétexte en révélant la vérité sur la position israélienne à la communauté internationale et à l'administration américaine», a-t-il affirmé. Selon lui, ces négociations indirectes se feraient par le biais de navettes de l'envoyé américain dans la région, George Mitchell, entre les deux parties. «Il n'y a pas d'idées actuellement concernant la reprise des négociations directes. La position palestinienne et arabe sur cette question est claire : il faut des références claires pour les négociations, et un gel total de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés», a-t-il dit. Un diplomate arabe participant à la réunion, a indiqué que le projet de communiqué salue les efforts de Mitchell et demande «que les négociations directes ne commencent pas sans qu'il y ait des références claires pour le processus de paix, un gel de la colonisation et une clarification de la position américaine en ce qui concerne les frontières de l'Etat palestinien». Les efforts de Washington pour relancer des négociations entre l'Autorité palestinienne et Israël, suspendues au début de l'offensive israélienne contre le Hamas à Gaza fin 2008, ont, jusqu'à présent, échoué. Les Palestiniens exigent un gel total de la colonisation y compris à Jérusalem-Est annexée, tandis qu'Israël s'est borné à proposer, fin 2009, un moratoire de 10 mois de la construction de nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie, mesure qui ne s'applique pas à la partie orientale de Jérusalem.