Résumé de la 22e partie n Ne trouvant pas la femme qu'il lui faut, le prince Ahmed a décidé de se fier à la providence. La femme, occupée à chercher dans les poubelles, n'a pas entendu le jeune homme arriver. Il lui touche l'épaule, elle sursaute. Ahmed voudrait bien voir son visage, mais il est caché par un voile. Elle regarde celui qui la dérange et elle reconnaît le fils du roi. Elle recule, épouvantée par la rencontre. — N'aie crainte, lui dit-il — Monseigneur, dit-elle, j'ai faim… — Découvre ton visage, dit le prince La femme s'effraie. Le précepteur arrive. — Obéis, dit-il, à la femme. La femme, en tremblant, se dévoile. Le prince recule : non seulement elle est jeune mais également très belle. Mais ses vêtements, déchirés et sales, lui donnent un air répugnant. Le prince se retourne vers son précepteur. — C'est cette femme que je veux épouser ! Le précepteur s'écrie. — Une mendiante… Vous n'en avez pas idée ! — Elle est jeune et belle ! — Mais c'est une mendiante ! — Je ne veux rien savoir ! — Et votre père ? — Il ne le saura pas… il suffit qu'elle se lave et qu'elle porte de riches vêtements, elle vaudra la plus belle des princesses ! Le roi se retourne de nouveau vers la mendiante. — La providence m'a mis sur ta voie… La mendiante, qui a entendu l'échange entre le prince et son précepteur, est pétrifiée. Elle ne se rend pas compte de ce qui lui arrive. — Monseigneur ! Le prince sourit. — Tu as entendu ce que je viens de dire, je veux t'épouser ! — Monseigneur, je ne suis qu'une mendiante ! Le prince secoue la tête. — J'ai refusé des centaines de femmes, à chaque fois, je découvrais en elles des défauts. Puis j'ai décidé de me fier à la providence… Je me suis posté dans un coin, et j'ai attendu que la première femme passe, me disant que c'est elle que j'épouserai ! La jeune femme tremble de tous ses membres. — Je suis indigne de vous ! — Et la providence a bien fait les choses, puisque tu es jeune et jolie ! — Je suis indigne de vous ! répète la pauvre fille — Ne dis plus cela ! tu te laveras, tu porteras de beaux vêtements, et personne ne verra plus en toi une mendiante ! La mendiante, en tremblant, d'émotion, accepte la nouvelle condition qui lui est offerte. Elle sera un jour reine et régnera aux côtés de son mari. (à suivre...)