Retard n La réception du tramway d'Alger interviendra «probablement» vers la fin de l'année en cours. M. Tou ne s'aventure plus à avancer de dates précises pour la livraison de ce projet. «Je ne donne pas une date de mise en service, mais j'imagine que la réception se fera probablement vers la fin de l'année 2010», a-t-il déclaré récemment, sans oublier d'ajouter : «Si tout se passe bien.» Autrement dit, il faudra s'attendre à d'autres retards que ceux qui ont été enregistrés jusqu'ici. Le tramway d'Alger, dont les travaux ont été officiellement lancés en juillet 2006, devait être réceptionné 36 mois plus tard, selon le directeur du projet, Ammar Khelouia. Soit en juillet 2009 au plus tard. Toutefois, cette échéance n'a pas été respectée pour des raisons liées aux «procédures administratives relatives aux déviations des réseaux de gaz naturel, d'électricité, d'eau potable, d'assainissement et de téléphone», selon le premier responsable du secteur des transports. Pour sa part, M. Khelouia a justifié ces retards en juillet dernier par les difficultés rencontrées sur le terrain par les entreprises de réalisation lors de la phase creusage. Des câbles et des passages ont été découverts respectivement au niveau de la rue des Fusillés et des sous-sols du boulevard de l'ALN alors qu'ils ne figuraient pas dans les plans sur la base desquelles les études de réalisation ont été élaborées, a-t-il expliqué. Et d'ajouter que les travaux ont dû être arrêtés pour quelques jours également en raison du danger que représentait le pont des Pins Maritimes pour le projet. Très vétuste, cet ouvrage devait être impérativement consolidé pour éviter tout risque, selon lui. Ce qui a engendré des retards supplémentaires. Mais pas seulement puisque même le coût du projet a été revu à la hausse «de 5 à 6%», a encore relevé M. Khelouia. Pour le directeur général d'Alstom Algérie, l'une des entreprises chargées de la concrétisation du projet, la réalisation d'un tramway en 3 ans et demi «est une performance en soi». «Ce genre de projet nécessite quatre années d'étude et trois autres de travaux de réalisation», a-t-il déclaré à l'Agence presse service (APS). Pourquoi son entreprise s'est-elle engagée alors à le réaliser en 36 mois ? La question reste posée. En attendant, M. Tou souhaite que la «cadence actuelle des travaux se poursuive» afin de «rattraper le retard engendré». Il y a lieu de signaler que la ligne Est du tramway d'Alger reliera El-Annassers à Bordj El-Kiffan sur une distance de 16 kilomètres et desservira dès sa mise en service Hussein-Dey, El-Harrach, Cinq-Maisons, les Bananiers, Bab-Ezzouar et Bordj El-Kiffan. A terme, elle sera étendue jusqu'à Dergana. Le tramway d'Alger devra transporter entre 150 000 et 185 000 personnes par jour avec une fréquence de 4 minutes durant les heures de pointe.