Dispositif «L?Etat a pris des mesures et élaboré des projets qui éviteront les problèmes d?eau à la population pour cet été et à l?avenir.» C?est ce qu?a affirmé hier, M. Douihasni, ministre des Ressources en eau, au forum d?El Moudjahid. En effet, cette source vitale est devenue l?une des préoccupations majeures de la population après la pénurie qu?a connue notre pays durant des années, en raison d?une faible pluviosité et d?un manque d?infrastructures qui auraient permis l?utilisation des ressources disponibles. M. Douihasni a affirmé que hormis la commune de Aïn Témouchent, aucune autre commune sur le territoire national ne connaîtra un manque d?eau. M. Douihasni affirme, par ailleurs, que 50 % seulement des ressources en eau sont utilisées et les 62 barrages opérationnels alimentent la population avec 16 milliards de mètres cubes par an, sachant qu?une cinquantaine d?autres seront réceptionnés d?ici à 2020 dont 5 cette année. A propos du dessalement d?eau de mer, l?une des solutions auxquelles les responsables du secteur ont eu recours pour l?alimentation des villes côtières, le ministre a déclaré que 23 unités, d?une capacité de 350 000 m3/jour, sont en marche. En outre, 4 000 forages sont effectués pour subvenir aux besoins d?irrigation et 100 000 puits pour l?industrie. Dans le cadre du plan d?urgence, la réalisation de plusieurs conduites et forages est prévue pour éliminer 104 points noirs et 6 grands barrages destinés à l?alimentation de plusieurs wilayas sont en cours de réalisation. Trois autres grands projets sont à élaborer, également à l?avenir, selon le ministre. Il s?agit du transfert Nord-Sud de l?eau, l?aménagement des Hauts-Plateaux et la maîtrise de la remontée d?eau à Oued Souf, un grave problème qui cause d?énormes pertes économiques chaque année. En tout, les projets d?avenir de ce secteur coûteront 20 milliards d?euros. En revanche, les travaux de réhabilitation du réseau d?Alger confiés à la Marseillaise des eaux en est à 50% de sa réalisation. Les premiers travaux sont consacrés à l?ouest d?Alger. Par ailleurs, M. Douihasni a assuré que le prix de l?eau potable ne connaîtra pas une hausse dans les prochaines années et que la privatisation dans ce secteur n?est pas envisageable. Concernant les négociations avec la Banque mondiale, le ministre avoue avoir quelques divergences d?opinion avec cette institution. Cette dernière est contre le dessalement de l?eau et les projets destinés à l?irrigation, ce qui n?est pas l?avis des responsables algériens.