Mesure «De l?eau sera transférée de la région Sud du pays pour alimenter le Nord.» C?est ce qu?a indiqué le ministre des Ressources en eau, M. Douihasni, hier lundi, lors du regroupement des cadres du secteur. Cette opération, qui consiste à exploiter la nappe phréatique partagée entre l?Algérie, la Libye et la Tunisie, fait partie d?un programme de grandes études en cours au niveau de la centrale du ministère. Ce choix est motivé par un besoin croissant en eau potable au niveau de la région Nord contrairement au Sud mieux loti. «Le ratio est de 250 litres par jour pour les habitants du Sud en comparaison de leurs compatriotes du Nord qui doivent se contenter de moins de 150 l par jour», dira-t-il. Ainsi, de l?eau sera transférée de la région d?El-Oued vers celle de Bir El-Ater, dans la wilaya de Sétif. D?autres projets sont à l?étude, notamment la réalisation de centrales d?épuration d?eaux usées dont deux seront livrées à l?horizon 2005. Concernant un éventuel programme «spécial saison estivale», le ministre indiquera qu?aucun programme n?a été établi, «toutefois, nous sommes prêts à faire face à toute éventualité». Selon le ministre, l?Etat a beaucoup appris à la suite de la période de sécheresse qui a marqué le pays en 2001-2002. «Certes, nous avons connu des problèmes en matière d?alimentation en eau à une période où nos installations étaient en état de réfection, alors que d?autres étaient en cours de finalisation», mais pareille situation n?a plus lieu de se répéter, selon le ministre, puisqu?un un travail colossal a été fourni, depuis 1999, dans le secteur des ressources en eau. Comme bilan, il citera 11 barrages réceptionnés, plus d?une trentaine de retenues collinaires et pas moins de 950 forages réalisés, représentant un volume mobilisé de 1,4 milliard m3/an, plus de 4 500 km de conduites d?AEP posées, 168 stations de pompage et 15 stations de traitement réalisées. En outre, le département de Douihasni a diligenté une opération d?acquisition et d?installation de 180 000 compteurs à travers le territoire national. Des investissements qui se sont étalés sur cinq ans pour un coût global de 40 milliards de dinars. Cela sans oublier les opérations de transferts d?eau de barrages entrant dans le cadre du programme d?urgence réalisé en 2002. Ce qui a permis d?alimenter des villes comme Alger à partir des barrages Bouroumi et Boukourdène. En somme, autant d?investissements qui se sont étalés sur cinq ans pour un coût global de 40 milliards de dinars.