Le nouveau projet de loi sur l?eau, qui prévoit cette forme de concession, sera examiné aujourd?hui par l?APN. Le même texte interdit formellement, par ailleurs, l?extraction de sable des lits d?oued et accorde un délai de 2 ans aux propriétaires de sablières pour se convertir et investir dans le sable de carrière. C?est ce qu? a déclaré, ce matin, sur les ondes de la Chaîne III, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal. L?objectif recherché à travers cette nouvelle concession intitulée «La gestion déléguée», introduite par le nouveau projet de loi sur l?eau qui sera examiné aujourd?hui à l?APN, est d?asseoir une gestion plus rationnelle et plus efficace de l?eau des grandes villes, selon le ministre. L?eau sera ainsi de bonne qualité et disponible H24, a-t-il précisé. Deux autres formes de concession sont prévues par le nouveau texte de loi : il s?agit de la concession de droit public qui autorise une commune par exemple à concéder son réseau à l?Algérienne des eaux ou un autre organisme public chargé de la distribution de l?eau, et de celle qui peut être accordée à une personne morale pour l?exploitation d?une source d?eau naturelle. Toutefois, aucune autorisation ne sera délivrée à l?avenir pour l?extraction de sable ou l?installation de sablières dans les lits d?oued. Mieux encore, le projet de loi accorde un délai de deux ans aux propriétaires de sablières en activité pour se reconvertir et investir dans le sable de carrière. Cela pour éviter des catastrophes naturelles et écologiques. Selon le ministre des ressources en eau, «on a tellement pris de sable dans l?oued Sébaou et El-Hamiz que la nappe phréatique est au plus bas», ce qui constitue un danger certain. Autre nouveauté contenue dans le projet de loi sur l?eau : la possibilité de recycler les eaux usées pour les utiliser dans l?agriculture. De même, le dessalement de l?eau est consacré par le texte de loi qui accorde, par ailleurs, plus de pouvoirs aux agents de la police des eaux. Ceux-ci, ayant la qualité d?officiers de la police judiciaire, pourront désormais prendre des mesures et introduire des affaires en justice. Cela dit, et à une question relative à la cherté de l?eau depuis la revue à la hausse de son prix au début de l?année, Abdelmalek Sellal a affirmé : «Elle ne coûte pas aussi cher que dans beaucoup d?autres pays, nous sommes extrêmement loin de son juste prix (?). Le prix actuel ne couvre même pas la moitié des frais de gestion, mais l?Etat continue à soutenir le différentiel.»