Résumé de la 17e partie n Sadjia et les enfants partent avec le père de Mourad. Celui-ci reste, en attendant que le recensement des logements détruits par le séisme soit fait. Elle ne soufflera mot durant tout le trajet. Son beau-père, comme d'habitude, la taquine, mais elle ne répond que par des monosyllabes. — on t'a coupé la langue ? s'irrite-t-il. Elle lui répond brusquement : — je n'ai pas le cœur à parler… Son frère, lui, comprend sa gêne. Mais il sait aussi que sa sœur n'est pas enchantée à l'idée d'aller résider chez ses beaux-parents. Tahar, voyant que Sadjia ne s'intéresse pas à lui, se retourne vers les enfants. — alors, leur demande-t-il, vous êtes contents de venir au bled ? Tarik hoche la tête, mais Meriem, avec la sincérité de son jeune âge, répond : — non ! Tahar est outré. — comment, non ? tu ne veux pas voir ta grand-mère et tes tantes ? — je ne me souviens pas d'elles ! — Eh bien, c'est l'occasion de les connaître ! La fillette continue à répondre franchement. — ça dépend… — ça dépend de quoi ? — de leur comportement avec nous… avec maman ! — pourquoi ? on t'a dit du mal de ta grand-mère et de tes tantes ? — non ! — allez, dis la vérité ! Sadjia intervient : — elle est fatiguée, ce n'est pas la peine de la stresser davantage ! Le grand-père s'irrite. — je ne la stresse pas ! je discute avec ma petite-fille, c'est tout ! Meriem, qui croit avoir déclenché une querelle, se met à pleurer. Sa mère la prend dans ses bras et la dorlote. — allons, ne pleure pas, dors un peu. Tahar se retourne vers Tarik. Et toi, tu es content de voir ta grand-mère et tes tantes. — oui, dit le garçon, sans conviction. — il y a tes cousins… tu joueras avec eux ! — il y a un club de sport ? — je suppose que oui, on se renseignera… il y a aussi un collège, tu pourras t'y inscrire… Ainsi, tu suivras tes cours… Tarik secoue la tête. — ce n'est pas la peine, nous n'allons pas rester longtemps ! Le grand-père lui répond, narquois : — tu crois ? (à suivre...)