Résumé de la 28e partie n Pour Robinson les pierres précieuses ont été dissimulées par Rawlinson, au milieu des bagages de sa sœur qui doit débarquer à Aden… Le colonel Pikeaway acquiesça silencieusement. — Veillez sur elle, conseilla Mr Robinson. — Nous ne la quitterons pas des yeux. Tout est prévu. — Si elle a les pierres, elle est en danger. Il ferma les paupières : — Je déteste tant la violence... — Vous pensez qu'il y a un risque de violence ? — Bien des gens s'y intéressent. Trop de gens malintentionnés - vous me suivez ? — Je vous suis, confirma tristement le colonel. — Des gens qui se trahiront les uns les autres, enchaîna Mr Robinson. On s'y perd. Le colonel Pikeaway avait une question délicate à poser : — Vous-même, avez-vous.., euh... un intérêt particulier dans cette affaire ? — Je représente certains groupes, glissa Mr Robinson, d'une voix où transparaissait une nuance de reproche. Quelques-unes des pierres dont il s'agit ont été fournies à feu son altesse par certains de mes mandants - à un prix très honnête et très raisonnable. Ceux qui m'ont donné pouvoir pour rentrer en possession de ces joyaux auraient bénéficié, j'ose le dire, du consentement de leur dernier propriétaire. Je ne souhaite pas en dire plus. Tout cela est si complexe... — Mais vous êtes, corps et âme, du bon côté ? sourit le colonel. Le bon côté... Oui, le bon côté... Savez-vous, par hasard, qui occupait les chambres qui se trouvaient justement à côté de celle de Mrs Sutcliffe et de sa fille ? Le colonel eut un geste vague : — Voyons... A gauche, il y avait la señora Angelica de Toredo. Une danseuse... euh... espagnole qui se produisait là-bas dans une boîte de nuit. Peut-être pas vraiment espagnole, ni très bonne danseuse. Mais qui plaisait à la clientèle. De l'autre côté, un groupe d'enseignants qui... Mr Robinson sourit, approbateur : — Vous êtes bien toujours le même. Moi, je viens pour vous raconter des choses. Mais vous, presque à chaque coup, vous les connaissez déjà. — Pas du tout, pas du tout, protesta poliment le colonel. — A nous deux, affirma Mr Robinson, nous en savons très long. Les regards des deux hommes se rencontrèrent. Mr Robinson se levait. — Tout ce que j'espère, conclut-il, c'est que nous en savons assez... — Franchement, s'exclama Mrs Sutcliffe d'une voix exaspérée, je ne vois pas pourquoi il faut qu'il pleuve toujours quand on rentre en Angleterre ! Ça rend tout affreusement déprimant. — Moi, je trouve que c'est délicieux d'être de retour, contra Jennifer. D'entendre les gens parler anglais dans la rue ! Et puis nous allons enfin pou-voir commander un vrai thé avec du pain, et du beurre, et de la confiture, et des gâteaux convenables. (à suivre...)