Résumé de la 27e partie n Robinson informe le colonel que Rawlinson était aux commandes au moment de l'accident d'avion qui serait dû à un sabotage… Des biens considérables dans son propre pays, qui ont maintenant été saisis par cet outrecuidant nouveau régime — non sans quelques querelles sur le partage des dépouilles. Et, par-dessus tout, de petites babioles très personnelles. — Petites ? — Tout cela est relatif. Petites en volume, tout au moins. Faciles à transporter par une seule personne. — Elles n'ont pas été retrouvées sur le cadavre du prince, si nous sommes bien informés. — Non, parce qu'il les avait confiées au jeune Rawlinson. — Vous en êtes sûr ? grinça le colonel. — Eh bien, on n'a jamais de certitude, s'excusa Mr Robinson. II y a tant de ragots, dans un palais. Tout ne peut pas être vrai. Mais on m'a rapporté des rumeurs concordantes. — Ces petites... euh... babioles n'étaient pas non plus sur le cadavre de Rawlinson. — Dans ce cas, il nous faudrait croire qu'elles ont quitté le sultanat de Ramat par un autre chemin. — Quel autre chemin ? Vous en avez une idée ? — Rawlinson est allé boire du thé dans un estaminet après avoir reçu les pierres. Là, on ne l'a vu parler à personne. Ensuite, il est allé à l'hôtel Ritz Savoy, où sa sœur avait établi ses pénates. Il est monté à sa chambre, et il y est resté vingt minutes. La sœur était en excursion. Quand il est ressorti, il est allé à la Merchants Bank, sur Victory Square, pour y encaisser un chèque. Les désordres débutaient déjà lorsqu'il est reparti de la banque. Des étudiants, qui manifestaient pour je ne sais quoi. Il a fallu un certain temps pour que la police dégage le terrain. Rawlinson a filé droit à l'aérodrome où, accompagné du sergent Ahmed, il s'est dirigé vers l'avion. «Ali Youssouf, en voiture, s'en allait inspecter les travaux de construction de la nouvelle route. Il s'est fait arrêter près de la piste. II a rejoint Rawlinson. Il a exprimé le désir d'effectuer un court vol pour observer le barrage et le chantier du haut des airs. Ils ont décollé, et ils ne sont jamais revenus. — Vous en tirez quelles déductions ? interrogea le colonel. — Les mêmes que les vôtres, mon cher ami. Pourquoi Bob Rawlinson a-t-il passé vingt minutes dans la chambre de sa sœur alors qu'on lui avait dit qu'elle ne reviendrait que dans la soirée ?... Il lui a laissé un message qui ne lui a demandé, au plus, que trois minutes pour le gribouiller. Qu'a-t-il donc fait le reste du temps ? — Ainsi, vous sous-entendriez qu'il aurait dissimulé les pierres précieuses dans une bonne cachette, au milieu des bagages de sa sœur ? — Cette hypothèse me paraît s'imposer, n'est-il pas vrai ?... Le jour même, Mrs Sutcliffe a été évacuée, avec d'autres sujets britanniques. On l'a mise, avec sa fille, dans un avion pour Aden. Elle débarquera demain, me semble-t-il, à Tilbury. (à suivre...)