Explication n La mise en place du nouveau système comptable et financier est, selon le ministre des Finances, une nécessité pour notre économie. «Cette réforme vise la modernisation et l'adaptation au nouveau contexte du système comptable régissant les entités soumises à la comptabilité ainsi que la prise en charge des changements intervenus dans la sphère économique depuis 1975», a déclaré Karim Djoudi, ministre des finances, dans une interview à l'APS. Le ministre a expliqué que «le PCN de 1975 était caractérisé par l'absence de normalisation dans certains domaines tels que les opérations de crédit-bail, la comptabilisation des contrats à long terme, la comptabilisation des concessions de service public, la comptabilisation des régimes d'association et des opérations faites pour le compte de tiers et le retraitement des subventions publiques». L'objectif est de promouvoir un jeu unique de normes comptables, de garantir un degré élevé de transparence et d'assurer la comparabilité de l'information financière», a-t-il précisé. M. Djoudi a également expliqué que ce nouveau socle conceptuel auquel est adossé ce système et qui est compatible avec les normes internationales, «définit de manière plus précise les concepts, les principes comptables et les règles d'évaluation et de comptabilisation à respecter, que ce soit en matière de tenue des comptabilités ou de production et de publication d'informations de qualité, reflétant la véritable situation économique et financière des entreprises et qui seront utiles à tous les utilisateurs des états financiers des entreprises». Le ministre des finances a également affirmé que «le nouveau système comptable devra également aider à produire des données pertinentes et qui pourront être exploitées par la comptabilité nationale et l'appareil statistique». En outre, le ministre a affirmé que ce nouveau système comptable vise essentiellement une adaptation de l'information comptable et financière produite par nos entreprises aux exigences du marché boursier en matière de transparence, de fiabilité et de comparabilité des états financiers. «L'application du nouveau système permettra ainsi aux entreprises d'affiner leurs états financiers, de les présenter selon les normes généralement admises, ce qui facilitera la constitution de leur dossier d'entrée en Bourse, la cotation de leurs valeurs financières et encouragera donc l'émergence d'un marché boursier», a-t-il expliqué. Aussi, l'application du nouveau système comptable financier par les sociétés émettrices renforcera la transparence au marché boursier, et ce à travers une grille de lecture d'informations financières lors de l'introduction en Bourse et permettra de mieux cerner la relation entre les performances des sociétés et la valeur du titre correspondant au marché secondaire. Enfin, selon le ministre, ce système comptable constituera un instrument d'évaluation et d'appréciation de la situation économique et financière des entreprises et de leurs performances et leur permettra une meilleure lisibilité pour la prise de décision.