Résumé de la 1re partie n La marâtre envoie sa belle-fille, par un froid glacial, lui chercher des fraises... Maintenant la jeune fille s'était enfermée dans son mutisme, elle enfila la robe de papier et sortit avec la corbeille. La neige s'étalait alentour jusqu'à l'horizon mais pas un seul pré vert à perte de vue. Alors qu'elle approchait du bois, elle vit une maisonnette depuis la fenêtre de laquelle trois petits gnomes observaient. Elle leur souhaita le bonjour et frappa doucement à leur porte. Ils la firent entrer et elle se trouva une place sur le banc près du poêle pour se réchauffer et manger son petit déjeuner. Les nains demandèrent : — Donne-nous un peu de ton pain — Avec plaisir, répondit-elle et elle partagea en deux son quignon et leur offrit une des moitiés. Ils la questionnèrent : — Que fais-tu dans les bois en hiver dans une tenue aussi légère ? — Hélas, répondit-elle, je dois cueillir une pleine corbeille de fraises et ne pourrais pas rentrer avant de les avoir trouvées. Lorsqu'elle eut fini de manger son pain, ils lui donnèrent un balai et lui dirent : — Va nettoyer la neige près de la porte de derrière. Lorsqu'elle fut sortie, ils se mirent à discuter : — Que pouvons nous lui offrir pour sa bonté, sa gentillesse et le pain qu'elle a partagé avec nous ? Alors le premier dit : — Je lui offre d'être plus belle de jour en jour ! Le second parla ainsi : — Lorsqu'elle parlera, les mots qui sortiront de sa bouche se transformeront en or. Le troisième fit le vœu suivant : — Un prince viendra pour la prendre pour épouse. La jeune fille fit ce que les nains avaient demandé, elle balaya la neige derrière la petite maison et que croyez-vous qu'elle y trouva ? Un tapis de fraises bien mûres qui émergeaient rouge sombre du manteau de neige. Elle en ramassa une pleine corbeille toute joyeuse, remercia les petits hommes, leur tendit à chacun la main et courut à la maison porter à la marâtre l'objet de ses exigences. Tandis qu'elle entrait en saluant d'un «Bonsoir», une pépite d'or lui sortit de la bouche. Elle raconta donc ce qu'il lui était arrivé dans la forêt, mais à chacun de ses mots, une nouvelle pépite sortait de sa bouche, et bientôt la pièce en fut pleine. — Voyez donc cette superbe, s'écria la belle-sœur, de jeter l'or ainsi, mais secrètement elle en était jalouse et voulut aussi aller dans la forêt pour y cueillir les fraises. Sa mère protesta : — Non, ma chère fille, il fait trop froid, et tu pourrais geler. Mais comme elle insista tant, la mère finit par céder et lui coudre un magnifique manteau en fourrure qu'elle dût enfiler, puis elle lui donna un pain au beurre ainsi qu'un gâteau pour la route. (à suivre...)