Les hommes d'affaires de la région bruxelloise se sont informés, hier, à travers la tenue d'un séminaire, sur les opportunités d'investissement en Algérie et sur les nouvelles dispositions de la loi de Finances 2009/2010. L'attachée commerciale de l'ambassade de Belgique à Alger leur a brossé un tableau positif des perspectives du marché algérien. Organisé par Bruxelles Export, avec l'Awex (Agence wallonne à l'exportation et aux investissements étrangers), le séminaire, axé essentiellement sur la question «Comment s'adapter aux nouvelles dispositions des lois de finances 2009/2010 ?» a non seulement été l'occasion de présenter les grandes opportunités d'investissements qui s'offrent en Algérie, mais également d'informer les hommes d'affaires de la région bruxelloise sur les instruments nécessaires à connaître avant de se lancer dans un investissement en Algérie. L'attachée économique et commerciale de l'ambassade de Belgique à Alger, Mme Kathlijn Fruithof, a brossé un tableau positif des perspectives du marché algérien, citant à cet égard le plan quinquennal 2010-2014, qui prévoit un programme d'infrastructures de toutes sortes pour un montant qui dépasserait les 150 milliards de dollars. «Des opportunités existent dans des secteurs porteurs comme l'énergie, la pétrochimie, le conseil, l'agriculture et l'agroalimentaire, le transport, le BTP, l'ingénierie, le tourisme, les services financiers, la formation et l'eau», a-t-elle soutenu. Elle mettra en avant également la nette amélioration de la situation sécuritaire en Algérie et la stabilité politique. «C'est vrai qu'il y a d'énormes opportunités en Algérie, mais il est nécessaire aussi que les entreprises soient préparées et informées avant de s'y engager, et pour mieux surmonter les obstacles», a-t-elle indiqué. De son côté, pour mieux éclairer les participants, un expert comptable, spécialisé dans la fiscalité algérienne, Samir Hadj Ali, a affirmé que les nouvelles mesures prises par les autorités algériennes en matière d'investissements étrangers ont été mises en œuvre dans un environnement caractérisé par une progression significative des importations, ce qui a entraîné une nécessité de cerner les fraudeurs parmi les opérateurs économiques non résidents, et d'assurer un contrôle croisé des situations fiscales des entreprises étrangères. L'Algérie a pris ces mesures pour «assurer les équilibres internes et externes de son économie», a-t-il expliqué. S'agissant de la décision de supprimer les crédits à la consommation, il soutiendra que «ce n'est pas une mesure protectionniste et ne vise absolument pas à décourager les partenaires étrangers, puisque les équipements pour l'économie peuvent être importés du fait qu'ils entrent dans le cadre de l'investissement, mais plutôt à éviter que le déficit commercial ne se creuse plus.» A noter que cinq entreprises belges en activité en Algérie ont présenté à cette occasion leur expérience, affirmant «demeurer attirées par le marché algérien» et ont annoncé que malgré les nouvelles dispositions, elles ne sont pas près de partir.