Résumé de la 24e partie n Sadjia se rend chez ses parents. Elle se sent mieux auprès de sa mère et de la famille de son frère. En revanche, elle avoue qu'elle ne pourra plus rester avec sa belle-famille. Elle et les enfants passent l'après-midi en famille. Baya regarde l'horloge. — il est temps que vous repartiez ! — il n'est que dix-sept heures ! — je crois que c'est l'heure, tes beaux-parents pourraient se fâcher. Elle se fâche. — mes beaux-parents tiennent-ils vraiment à moi et à mes enfants pour se fâcher ? Et puis, pourquoi ne passerions-nous pas la nuit ici ? Baya est embarrassée. — tu aurais dû consulter ta belle-mère. — et quoi encore ? Il faudrait lui demander aussi la permission de respirer ? — Sadjia, tu sais comment est ta belle-mère. — acariâtre et méchante! — alors, si tu dois vivre quelque temps avec elle, ce n'est pas la peine de la monter contre toi ! file tout doux et tu auras au moins la paix ! La jeune femme soupire. — tu as raison ! — alors, rentre et reviens dans deux ou trois jours. Tiens, je viendrai moi-même, ce sera une visite de courtoisie. Taos ne me refusera pas de te prendre avec moi. — d'accord ! Mais Sadjia frémit à l'idée de retourner chez sa belle-famille. — le vieux est plus ou moins supportable quand il ne subit pas l'influence de sa femme mais sa femme et ses filles sont insupportables ! — je sais, dit Baya. — elles ne cessent de me lancer des phrases assassines. — tu dois les supporter… du moins jusqu'à l'arrivée de ton époux ! La jeune femme hausse les épaules. — lui ? — ne me dis pas que tu ne t'entends aussi pas avec lui ! — nous avons eu de petites querelles. depuis qu'il est au chômage, il est devenu très irritable. — mais vous vous entendez quand même ! — oui, mais devant ses parents il redevient un enfant. Je l'ai vu quand son père est venu nous chercher. Je ne voulais pas le laisser seul et je suis sûre qu'il aurait voulu qu'on reste. on aurait eu une tente ou un chalet mais son père a imposé sa volonté. — ton beau-père voulait vous soustraire à l'ambiance du séisme ! — non, il ne voulait pas qu'on vive sous une tente… pour lui, c'est une question d'honneur ! — ce qui est fait est fait. Maintenant tu dois te montrer patiente. Pense à tes enfants et au traumatisme qu'ils ont subi. Ici, au moins ils n'auront plus le spectacle de la désolation. — tu as raison ! — je vais demander à Mohammed de vous raccompagner. (à suivre...)