Réaction n La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a affirmé, hier, que la ferme réaction américaine face aux projets israéliens de construction à Jérusalem-Est était en train de «porter ses fruits». Interrogée sur l'impact des déclarations américaines qui ont déclenché une sérieuse crise diplomatique entre les deux pays, Mme Clinton a répondu lors d'une interview accordée à la BBC et d'autres médias : «Je pense que nous allons voir reprendre la voie de la négociation, et cela veut dire que cela porte ses fruits, parce que c'est notre objectif». La chef de la diplomatie américaine, à Moscou pour la réunion du Quartette sur le Proche-Orient, a semblé optimiste après un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, destiné à répondre aux inquiétudes soulevées la semaine précédente par Washington. Elle a qualifié l'entretien avec Netanyahu, qui a eu lieu jeudi soir, d'utile et productif» et affirmé auprès de la presse présente à Moscou que c'était «l'une des raisons pour lesquelles l'émissaire américain, George Mitchell, allait retourner dans la région et le rencontrer dans quelques jours. La crise diplomatique entre les Etats-Unis et Israël a débuté le 9 mars, lorsque Israël a annoncé sa volonté de construire 1 600 nouveaux logements à Jérusalem-Est, en pleine visite du vice-président américain, Joe Biden, pour marquer le début des discussions indirectes sous l'égide de l'émissaire George Mitchell. Ces discussions indirectes entre Israéliens et Palestiniens sont les premières depuis la rupture des négociations de paix après l'intervention israélienne à Gaza en décembre 2008. Au cours de son interview sur la BBC, Mme Clinton a appelé les parties en présence «à mettre les principaux points d'achoppement sur la table et à explorer les façons dont les divergences peuvent être résolues». Les questions les plus problématiques portent sur la sécurité, les frontières d'un futur Etat palestinien, le sort des réfugiés palestiniens et le statut de Jérusalem. Dans une autre interview accordée à la chaîne Bloomberg, Mme Clinton a insisté : «Au cours de ces pourparlers indirects, qui vont démarrer prochainement nous l'espérons, tous les problèmes doivent être abordés, y compris Jérusalem». Clinton a également démenti des rumeurs affirmant que l'administration du président Barack Obama tentait de forcer la main de Netanyahu pour parvenir à la paix, sous peine de voir chuter son gouvernement. «Nous ne prenons pas position et nous n'avons pas d'intérêt dans le choix que font les Israéliens pour décider qui les gouverne», a dit Mme Clinton à la BBC.