Réaction n L'Union européenne et autres pays non-membres ainsi que les Etats-Unis ont condamné les gestes de l'Etat hébreu visant la judaïsation d'El-Qods. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a joint hier, lundi, la voix de Washington à celle de l'Union européenne (UE) et de la France pour critiquer les expulsions de familles palestiniennes menées par les autorités israéliennes à Jérusalem-est. Mme Clinton a estimé que les expulsions de deux familles palestiniennes dimanche dernier étaient «profondément regrettables.» «Ces actes sont profondément regrettables. J'ai déjà dit que l'expulsion de familles et la démolition de maisons à Jérusalem-est n'étaient pas conformes aux obligations d'Israël», a déclaré Mme Clinton au cours d'une conférence de presse avec son homologue jordanien. Elle a exhorté «le gouvernement israélien et la municipalité de Jérusalem à s'abstenir de tels actes de provocation ». «Les deux parties (Israéliens et Palestiniens) ont la responsabilité de s'abstenir d'actions provocatrices qui peuvent mettre des bâtons dans les roues à un accord de paix global», a souligné Mme Clinton. Face à cette situation, l'administration américaine exige un gel total de la colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-est en vue de relancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Le ministre jordanien des Affaires étrangères a, de son côté, estimé que «Jérusalem-est est un territoire occupé». Toutefois, Israël soutient pour sa part que la construction doit continuer dans les colonies pour répondre à leur expansion naturelle et considère l'ensemble de la ville sainte comme sa capitale, une démarche contestée par la communauté internationale. La présidence suédoise de l'UE avait affiché sa «sérieuse inquiétude face aux expulsions permanentes et inacceptables à Jérusalem-est». «Ces actions confirment une tendance inquiétante allant à l'encontre de la création d'une atmosphère permettant de trouver une solution viable et crédible au conflit israélo-palestinien», a indiqué la présidence suédoise dans un communiqué. La France aussi, a jugé le geste d'Israël illégal au regard du droit international et néfaste pour le processus de paix. «De telles mesures affectent gravement la vie des habitants des quartiers en cause, car elles préjugent du résultat des négociations sur le statut de Jérusalem-est», a dit un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Une critique relayée par la Norvège - pays non-membre de l'Union européenne - qui a fermement condamné les expulsions de familles palestiniennes de leur domicile. « Les expulsions de ces familles constituent une infraction aux obligations d'Israël à la loi internationale, et (...) elles compromettent le processus de paix », a déclaré, le ministre norvégien des Affaires étrangères.