Témoignage n «Je veux étudier en France car les universités françaises sont de renommée mondiale», nous dit Hakim. Hakim, étudiant en 4e année sciences politiques, s'apprête à préparer un mastère dans une université française. Il a opté pour la France pour plusieurs raisons. «D'abord, je maîtrise la langue française, mais aussi parce que j'ai mon frère à Paris. Car je sais que c'est très difficile d'y aller si on ne connaît personne là-bas», a-t-il dit. Les procédures d'obtention du visa sont très lentes, mais cela n'empêche pas les étudiants algériens de tenter leur chance. «Il y a beaucoup de dépenses. vous imaginez, la traduction d'un seul papier coûte 400 ou 500 Da, ce qui est cher pour un étudiant. Je dois également ouvrir un compte CCF et passer le Test des connaissances en français (TCF), tout cela me coûtera 8 500 Da et l'entretien 2 500 Da. Et bien sûr sans compter les frais de visa mais aussi les déplacements», a-t-il indiqué. «Le plus grand problème c'est qu'en dépensant tout cet argent, je ne suis pas sûr d'avoir le visa», a-t-il ajouté. El-Hadi, étudiant en 4e année d'interprétariat à l'université d'Alger, veut poursuivre ses études en Angleterre. «Je veux vraiment poursuivre mes études en Europe ou aux etats-unis, car les universités européennes et américaines sont de renommée mondiale. Je me suis renseigné auprès de l'ambassade britannique sur les démarches à suivre et on m'a expliqué que je dois passer le test des connaissances de la langue anglaise, en l'occurrence le Tofel. C'est un peu cher et je crois que c'est aussi très difficile.» «C'est pour cela, poursuit-il, que je suis venu au centre culturel français pour me renseigner également sur les démarches à suivre pour étudier en France, car je ne vous cache pas, je veux y aller coûte que coûte.» Yahia, qui vient de terminer ses études en informatique de gestion à l'université de Béjaïa, veut préparer son mastère en France. «Il n'y a pas de moyens ici, donc je suis obligé d'aller ailleurs pour étudier.» Les étudiantes algériennes, qui veulent poursuivre leurs études ailleurs, sont également de plus en plus nombreuses. Et beaucoup viennent au centre culturel français à Alger pour se renseigner. «Je veux vraiment poursuivre mes études ailleurs, que ce soit en Europe ou aux Etats-unis, mais le seul souci c'est que mes parents ne veulent pas me laisser partir. J'ai des cousins en France et en Angleterre mais ils ne veulent pas que j'aille toute seule. Je sais que ce n'est pas facile pour une fille, mais croyez-moi, je vais tout faire pour convaincre mes parents de me laisser aller», nous dit Lilia, étudiante en 3e année sciences politiques. Rencontrée au centre culturel français à Alger, Dalila, étudiante en interprétariat à l'université d'Alger, affirme que pour avoir beaucoup plus de chances d'avoir un visa d'études, elle a déposé un dossier de demande à l'ambassade d'Allemagne et compte aussi en déposer un à l'ambassade de France. «Je vais tenter ma chance, si ça marche tant mieux, sinon je vais réessayer l'année prochaine.»